Stabilité du chômage en mai

C'est un peu la divine surprise. Le chômage est resté quasi stable en mai, 200 demandeurs d'emploi supplémentaires par rapport au mois précédent où avait été enregistrée une très légère progression (+0,1%). Cette pause contraste avec les hausses brutales du début de l'année : +0,7% en janvier, +0,8% en février et +1% en mars. Résultat de cette accalmie, le taux de chômage demeure inchangé à 9,3%. Il faut néanmoins prendre ces statistiques avec des pincettes dans la mesure où la pérennité de cette stabilisation reste à démontrer. Rappelons que l'Insee, dans sa note de conjoncture publiée la semaine dernière, anticipait certes un ralentissement du chômage mais pas avant le second semestre. Les experts de l'institut de statistiques estiment également que le taux de chômage devrait tout de même s'élever à la fin de l'année à 9,6%. Certains économistes vont même plus loin. Ainsi Laure Maillard, de CDC-Ixis, pour qui "le marché de l'emploi devrait continuer à se dégrader jusqu'à la fin du premier trimestre de 2004 et toucher un pic de 9,7%".La baisse de la consommation des ménages, l'érosion continue du moral des industriels (lire ci-contre) sont autant de facteurs préoccupants pour la croissance française et par conséquent pour une reprise du marché du travail. Les entreprises, soucieuses d'améliorer leur rentabilité et leur santé financière dans un environnement économique mondial très difficile caractérisé notamment par une appréciation de l'euro, poursuivent leurs restructurations. C'est notamment le cas d'Alstom, qui devrait supprimer 1.900 emplois en France dans les prochains mois.Dans ce contexte, le gouvernement français reste très mesuré quant à ces anticipations de croissance. Hier, le ministre de l'Economie a reconnu que l'objectif affiché d'une croissance de 1,3% en 2003 ne pourrait être atteint "sauf miracle". Ce matin l'Insee a confirmé que le croissance de la France au premier trimestre avait de 0,3%. Les experts de l'institut estiment que cette année la hausse du produit intérieur brut sera limitée à 0,8%.
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