Spectaculaire rebond de la consommation des Français

Contraints par la canicule de rester cloîtrés chez eux en août, les Français ont repris avec énergie le chemin des boutiques et des centre commerciaux en septembre. Les dépenses des ménages en produits manufacturés se sont envolées le mois dernier, affichant une hausse de 3,4% après l'effondrement de 2,9% enregistré le mois précédent.Résultat, sur le troisième trimestre les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés s'accroissent de 0,7%. Sur un an, elles font preuve encore d'une bonne résistance, avec une progression de 3,9%. En conséquence, la baisse du mois d'août apparaît plus comme un accident de parcours que comme l'amorce d'une tendance de fond traduisant un affaiblissement de la consommation.De l'excès de pessimisme affiché par certains en août, il ne faudrait cependant pas basculer dans une euphorie aveugle. D'abord parce que les dépenses en produits manufacturés ne représentent qu'un quart du total des dépenses de consommation. Ensuite parce que, outre le rattrapage d'août, les chiffres de septembre profitent également des promotions observées dans certains secteurs. C'est notamment le cas dans l'automobile où les dépenses ont progressé de 4,4%. La hausse du chômage, comme la persistance d'une inflation relativement forte, devraient limiter le pouvoir d'achat des Français et par voie de conséquence brider dans les mois à venir leur appétit consumériste. Olivier Eluère, économiste au Crédit Lyonnais, considère qu' "nouvelle progression (ndlr, des dépenses de consommation en produits manufacturés) en octobre n'est pas garantie si l'on en croit les premières indications".Toujours est-il que ces statistiques de septembre permettent de conforter le scénario de l'Insee selon lequel la France éviterait l'écueil de la récession au troisième trimestre. Après une contraction du PIB de 0,3% au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) pourrait, grâce à la bonne tenue de la consommation, éviter la contraction au troisième. Au gouvernement, ces bons chiffres poussent certains à afficher un regain d'optimisme. Alors que l'Insee, dans ses dernières projections, évoquait une croissance annuelle pour 2003 de 0,2% et qu'il semblait acquis que le gouvernement allait devoir revoir sa prévision officielle de 0,5%, Alain Lambert, le ministre du Budget, fait mentir ces oracles. Interrogé sur BFM, il a indiqué maintenir cette projection de hausse du PIB de 0,5% pour l'exercice en cours.
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