20 milliards d'euros pour les grands équipements de transport

C'est une enveloppe de quelque 20 milliards d'euros que le gouvernement a décidé d'engager pour des projets de transports, d'ici à 2012. Avec parmi les projets phare la liaison TGV Lyon-Turin et le canal Seine-Nord. Des investissements massifs, qui seront financés notamment par une agence pour le financement des infrastructures de transports, créée pour l'occasion. Le gouvernement a renoncé, en revanche, à privatiser les sociétés d'autoroutes.Présentant les décisions du Comité interministériel d'aménagement du territoire qui s'est tenu ce matin à Matignon, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a affirmé que les grands travaux d'infrastructures prévus permettront la création de "plus de 50.000 emplois au minimum". Sur le long terme - c'est à dire d'ici à 2025 - ce sont 50 projets qui ont été retenus. La grande majorité de ces projets - 35 au total - concernent les grands équipements de transports, qu'il s'agisse du train, de la route, de canaux ou d'aéroports.Une première liste de projets d'infrastructures concerne ceux dont la réalisation sera achevée ou au moins engagée d'ici 2012. Parmi ces projets prioritaires figurent la liaison ferroviaire Lyon-Turin, la deuxième phase du TGV-Est jusqu'à Strasbourg, les TGV Nîmes-Montpellier, Rhin-Rhône, Sud Europe Atlantique (vers Bordeaux et l'Espagne) et Bretagne. En dehors du ferroviaire, ou trouve, toujours dans l'optique 2012, le canal Seine-Nord, qui reliera l'Ile-de-France au nord de l'Europe, et les autoroutes A19 Artenay-Courtenay, A45 Lyon-Saint-Etienne, A32 Nancy-Thionville ainsi que les contournements autoroutiers d'Arles, Strasbourg et Bordeaux. Sur le plus long terme, à l'horizon 2025, différentes autres liaisons ferroviaires seront modernisées, comme les lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, Paris-Rouen-Le Havre et Paris-Cherbourg.Au chapitre du financement, le gouvernement a donc finalement décidé de ne pas vendre ses sociétés d'autoroutes. Il continuera ainsi à encaisser les dividendes versés par celles-ci, qui iront abonder la nouvelle agence destinée à financer les infrastructures. Au total, cette agence devrait mobiliser une volume global de subventions de 7,5 milliards d'euros sur la période 2004-2012.Dans un autre registre, le Comité interministériel a également décidé la création d'un fonds de soutien au déploiement de l'Internet à haut débit sur tout le territoire, notamment dans les zones rurales. Une enveloppe de l'ordre de 100 millions d'euros y sera affectée. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du plan gouvernemental visant à couvrir l'ensemble du territoire en haut débit d'ici à 2007.
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