L'Opep laisse sa production inchangée

Lors de sa réunion de jeudi à Vienne, l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a finalement décidé de ne rien changer. L'offre du cartel (environ 37% de la production mondiale) demeurera à 24,5 millions de barils par jour.Le cartel semblait ces derniers jours être parvenu à un consensus pour un maintien des volumes produits. Mais peu avant la réunion, des voix dissonantes avaient semé le doute. Répondant dans la matinée à des journalistes, le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez, avait indiqué qu'il demanderait une baisse de l'offre du cartel. Moins direct, le secrétaire de l'organisation, Alvaro Silva Calderon, n'avait pour sa part pas exclu que les membres du cartel explorent cette piste, tandis que le ministre koweïtien de l'Energie, cheikh Ahmad Fahad Al-Sabah, avait parlé d'une "surproduction de 750.000 à un million de barils par jour" à l'heure actuelle.Si lors de la dernière réunion, une baisse surprise de la production (de 900.000 barils par jour) avait été décidée, les partisans d'une réduction des volumes offerts n'auront donc pas eu cette fois gain de cause.En marge de cette décision, certains membres de l'organisation se sont aussi défendus de vouloir tirer les prix vers le haut, comme ils en ont été soupçonnés par le marché, alors que le prix du baril a fréquemment dépassé les 28 dollars ces derniers temps. "Il n'y a rien [à dire] sur la fourchette, il n'y a rien sur les objectifs de prix", a déclaré le ministre saoudien du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, en ajoutant que l'Opep s'en tenait à sa fourchette de prix de 22-28 dollars.Le baril de Brent pour livraison en janvier réagit peu à ces annonces. Il vaut 28,70 dollars dans l'après-midi, contre 28,76 dollars quelques minutes avant l'annonce du maintien de la production.La prochaine échéance est donc maintenant fixée au 10 février, date à laquelle aura lieu la conférence ministérielle extraordinaire d'Alger. Il reste néanmoins un point dont doivent encore discuter les membres du cartel aujourd'hui. Alors qu'il avaient échoué à tomber d'accord sur un nom en septembre, ils doivent désigner leur nouveau secrétaire général. Trois pays (l'Iran, le Koweït et le Venezuela) présentent des candidats à ce poste influent.
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