Les bons chiffres publiés ces derniers jours aux Etats-Unis ont donné la tendance: la reprise est au rendez-vous de ce deuxième semestre pour de nombreuses économies. Ce constat est partagé par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et notamment par son chef économiste, Jean-Philippe Cotis. Ce dernier, lors de la présentation d'une évaluation intérimaire des perspectives économiques de la zone OCDE, a estimé que la reprise économique au sein des pays de l'OCDE "semble désormais assez bien engagée", excepté pour l'Europe continentale.Au niveau mondial, "notre scénario est bien celui d'une reprise progressive" de l'activité économique et généralement les politiques monétaires sont "plutôt accommodantes", a ainsi commenté Jean-Philippe Cotis. Cependant, cet optimisme est immédiatement modéré par la conjoncture en Europe, notamment continentale. Pour le chef économiste de l'OCDE, la reprise en Europe fait preuve d'une "faiblesse relative" et reste relativement ténue. En rythme annuel, la croissance économique de la zone euro devrait être sur l'ensemble de 2003 de l'ordre de 0,5% au lieu du 1% annoncé lors de la précédente estimation. Dans ce contexte, l'OCDE ne se prive pas d'adresser un message à la Banque centrale européenne, la poussant à "relâcher les conditions monétaires" si d'aventure les signes de reprise pour la zone tardaient à se matérialiser. La BCE tient demain sa réunion de rentrée, mais elle devrait laisser pour l'instant inchangé son taux directeur, qui demeure deux fois plus élevé que celui de la Réserve fédérale américaine. Aux Etats-Unis, le pire semble passé. Jean-Philippe Cotis prédit qu'en rythme annuel sur les six derniers mois de 2003 la croissance devrait être de l'ordre de 3%, ce qui donnerait "une moyenne de 2,5% sur l'ensemble de l'année". Au Japon, le taux de croissance devrait être de "2% ou un peu plus" cette année, a-t-il précisé. Dans ce pays, le risque de déflation s'éloigne progressivement. Le rebond des services dans la zone euro se confirme. Nouveaux contrats, regain de confiance des chefs d'entreprises du secteur: l'indice PMI-Reuters est ressorti en août à 52 après 50,2 en juillet. Cet indicateur revient ainsi à son plus haut niveau depuis juillet 2002 et accentue sa progression au-dessus de la barre de 50 qui marque la frontière entre une activité en expansion et une situation de récession. Au vu de cette enquête, il semble que l'Allemagne soit en avance dans son cycle de reprise par rapport à la France et l'Italie, qui affichent des hausses minimes de leurs indices respectifs.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:55

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