Nervosité sur marchés pétroliers après l'attentat de Riyad

Après s'être légèrement effrités en fin de semaine dernière, les prix de l'or noir ont connus une poussée de fièvre enj début de journée lundi. L'attentat, qui a fait 17 morts à Riyad ce week-end, a fait ressurgir les craintes des investisseurs quant aux conséquences que pourraient avoir d'autres actions de ce type sur l'approvisionnement en pétrole des principales économies du monde. A Londres, le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en décembre a affiché à son plus haut de la séance une hausse de 53 cents par rapport à son cours de clôture de vendredi. En milieu d'après-midi, les cours retombaient, et vers 17 heures, le baril valait 28,84 dollars, soit 4 cents de moins que son cours de vendredi soir. Outre cette réaction à l'attaque terroriste, d'autres éléments alimentent la fébrilité des intervenants sur ce marché. La vigueur de l'économie américaine et une forte demande liée à l'arrivée du froid aux Etats-Unis sont autant de facteurs poussant les prix à la hausse. C'est d'autant plus vrai que les stocks de produits pétroliers américains apparaissent moins importants qu'attendus. Par ailleurs, la multiplication des sabotages et des attaques contre les infrastructures pétrolières irakiennes rend assez improbable une augmentation rapide des exportations de pétrole depuis ce pays. Un membre du ministère du pétrole irakien a d'ailleurs déclaré ce matin que la réouverture du pipeline de Kirkouk ne sera réalisée que lorsque cette infrastructure sera sécurisée. Ce pipeline, qui débouche en Méditerranée, est fermé depuis le début de la guerre en Irak. Dans ces conditions, les regards des observateurs se tournent vers l'Opep. Les membres du cartel doivent se retrouver le 4 décembre prochain pour décider des niveaux de production à appliquer lors du premier trimestre 2004. Lors de sa dernière réunion, l'organisation avait pris de court le marché en décidant de réduire de 900.000 baril par jour sa production, réduction effective à compter du 1er novembre.
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