La consommation américaine supérieure aux attentes, le chômage aussi

La saison des fêtes aux Etats-Unis s'ouvre sur une note encourageante. En novembre, les ventes de détail ont augmenté de 0,9%. Cette progression est supérieure aux attentes des milieux économiques. C'est d'autant plus significatif pour la croissance américaine que les dépenses de consommation représentent tout de même les deux tiers du PIB du pays. Le département du Commerce a également revu en hausse les statistiques diffusées pour octobre. Au lieu d'enregistrer une baisse de 0,3%, les ventes de détail sont ressorties finalement stables.La performance réalisée en novembre doit beaucoup aux ventes réalisées dans le secteur automobile. Celles-ci ont augmenté de 2,6%, leur meilleur résultat depuis mars dernier. Certains constructeurs, notamment General Motors, ont développé les promotions et par ailleurs l'arrivée de certains nouveaux modèles a pu soutenir les ventes. Hors secteur automobile, les ventes de détail affichent une hausse un peu plus modérée, de 0,4%. Si les grands magasins, théâtres de mouvements de grève, paraissent avoir souffert, d'autres commerces ont mieux tiré leur épingle du jeu, au premier rang desquels les boutiques d'électronique, les commerces de vêtements et les magasins de décoration et d'ameublement de la maison. Il ne faudrait néanmoins pas extrapoler de ces chiffres que la consommation des ménages américains va rester aussi dynamique en cette fin d'année qu'elle l'a été au trimestre précédent. L'effet des baisses d'impôts ne se faisant plus sentir, le pouvoir d'achat se réduit et avec lui les dépenses. C'est d'autant plus vrai que sur le front du chômage, les nouvelles sont parfois décevantes. C'est le cas aujourd'hui avec la publication des demandes hebdomadaires d'allocations chômage. Ces dernières ressortent en hausse de 13.000 alors que les analystes sondés par Reuters tablaient sur un repli de 5.000. Alors, même si la moyenne mobile sur quatre semaines reste en deçà du seuil fatidique des 400.000, ces statistiques alimentent les doutes sur la pérennité d'une reprise américaine incapable de créer suffisamment d'emplois pour l'alimenter.
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