Nouvelle révision en hausse de la croissance américaine

Alors qu'ici ou là on s'interroge sur la pérennité du redressement américain, la première économie mondiale démontre sa vigueur. Au deuxième trimestre, le PIB a progressé de 3,3% et non de 3,1% comme annoncé lors de la précédente estimation. Le rythme de la croissance entre avril et juin aux Etats-Unis a donc été plus de deux fois supérieur à celui enregistré lors des deux trimestres précédents (1,4% à chaque fois).La révision de 0,2 point annoncée aujourd'hui ne change cependant pas grand chose à l'analyse que l'on peut établir des moteurs de la croissance actuellement à l'oeuvre de l'autre côté de l'Atlantique. Les principaux contributeurs à la hausse de l'activité au deuxième trimestre ont été d'abord les ménages. Les dépenses de consommation des particuliers ont progressé de 3,8%, marquant une accélération après les 2% enregistrés sur les trois premiers mois de 2003. Le conflit en Irak, à travers les dépenses militaires (+45,9%) qu'il a engendrées de la part du gouvernement américain, a également stimulé la croissance américaine. Il s'agit de la plus forte progresion trimestrielle depuis 1951 et la guerre de Corée. Enfin, l'investissent non résidentiel signe aussi un bond non négligeable d'un trimestre sur l'autre, puisqu'il progresse de 7,3% après 4,4% au premier trimestre. A l'inverse, stocks et commerce extérieur ont contribué négativement à la croissance, amputant celle-ci respectivement de 0,74 point et de 1,29 point.Pour le deuxième semestre, de nombreux économistes anticipent une nouvelle accélération de la croissance américaine, à un rythme de 4% au moins, grâce notamment au très grand dynamisme du marché du logement et à une baisse des stocks des entreprises. Des groupes qui semblent engagés avec prudence sur la voie de l'investissement comme l'ont montré hier les statistiques des commandes de biens durable.Quant à la consommation, elle pourrait dépendre de l'évolution du marché de l'emploi et de son influence sur le moral des Américains. A cet égard, l'indice de confiance de l'université du Michigan pour le mois de septembre n'est guère encourageant: il recule de 1,6 point à 87,7, alors que les économistes espéraient un rebond de cette statistique généralement considérée comme un bon baromètre du moral des ménages.
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