Attaques terroristes à Istanbul

Quelques jours à peine après les attentats suicide à la voiture piégée contre deux synagogues qui ont fait 25 morts et plus de 300 blessés, Istanbul est de nouveau le théâtre d'actes terroristes. Deux puissantes explosions se sont en effet produites ce matin dans la plus grande ville du pays, visant les intérêts britanniques et faisant au moins 26 morts et 450 blessés selon un nouveau bilan communiqué par le ministre turc de l'Intérieur Abdulkadir Aksu. Ces deux explosions, provoquées par des attaques suicide à la voiture piégée, ont été revendiqués auprès de l'agence turque Anatolie par un interlocuteur anonyme affirmant parler à la fois au nom du réseau terroriste Al-Qaïda d'Oussama ben Laden et d'un groupuscule islamiste turc, IBDA-C L'un des attentats a détruit en partie le consulat de Grande-Bretagne, tandis que l'autre visait les bureaux de la banque britannique HSBC. Au siège londonien de l'établissement, on confirme que plusieurs employés de la banque ont trouvé la mort lors de ces attentats. Les agences HSBC de Turquie resteront fermées toute la journée. Pour le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, ces déflagrations "présentent tous les signes du terrorisme international pratiqué par al-Qaïda et des organisations associées". Le consul général britannique, dont le corps serait sous les décombres du consulat, et au moins dix autres personnes sont portées disparues à la suite de l'attaque dirigée contre le consulat du Royaume-Uni. Tout à tour, les dirigeants politiques de la planète dénoncent ces attentats. Le président américain George W. Bush, en visite officielle à Londres, a exprimé "sa profonde sympathie pour les vies perdues en Turquie". En France, Jacques Chirac condamne "avec la plus grande fermeté" les attaques perpétrées à Istanbul, suivi en cela par l'ensemble des responsables européens. Dans certains cas, la condamnation se double d'une mise en garde. C'est notamment vrai en Grande-Bretagne, en Espagne et en Belgique où les autorités déconseillent à leurs ressortissants de se rendre en Turquie. Ces événements ont conduit à la fermeture de la Bourse d'Istanbul et à la suspension du marché interbancaire des devises. Sur les places européennes, plutôt bien orientées avant l'annonce de ces explosions, la tendance s'est totalement inversée. Le CAC termine la séance sur une baisse de 0,57%. Les valeurs du tourisme sont particulièrement affectées. C'est le cas notamment de Club Méditerranée, avec un repli de 1,11%. Air France recule pour sa part de 2,29%.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.