L'automobile pèse sur la consommation américaine

Pour la première fois depuis le mois d'avril, les ventes au détail aux Etats-Unis s'affichent en repli. Elles ont reculé en septembre de 0,2%, signifiant ainsi que les Américains ont marqué une certaine pause dans leur frénésie de shopping. Pause toute relative, dans la mesure où cette baisse est essentiellement due à de moindres ventes de voitures. En effet, hors automobiles, les chiffres ressortent en progression de 0,3%. En septembre, les ventes de voitures ont reculé de 1,6%, la plus forte chute enregistrée depuis le mois de février. Par ailleurs, il convient également de relativiser ce repli de 0,2% des ventes au détail en septembre, du fait des révisions à la hausse dont font l'objet ces statistiques pour les mois d'août et juillet. Au lieu des hausses initialement annoncées de 1,3% en juillet et de 0,6% en août, ce sont finalement des progressions de 1,4% et 1,2% qui ont été enregistrées.Dans ces conditions, certains économistes pourraient être amenés à revoir en hausse leurs projections de croissance pour l'économie américaine au cours du troisième trimestre. Rappelons que la consommation compte pour les deux tiers du produit intérieur brut américain. Pour Marie-Pierre Ripert, de CDC Ixis, "ces chiffres confirment que la consommation privée a été très forte au troisième trimestre, probablement supérieure à notre prévision d'une croissance annuelle de 4%". Fortes entre juillet et septembre, les dépenses de consommation pourraient à l'inverse montrer des signes de faiblesse lors du quatrième trimestre, ce qui signifierait un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis à la fin de l'année. Marie-Pierre Ripert estime ainsi "qu'alors que la croissance va probablement atteindre 5,5 à 6% en rythme annuel au troisième trimestre grâce à la demande intérieure et aux progrès des exportations, les perspectives pour le quatrième trimestre sont moins brillantes". Selon elle, la consommation privée et l'investissement résidentiel devraient ralentir "significativement". En conséquence, Marie-Pierre Ripert considère que la croissance devrait probablement décélérer à la fin de l'exercice 2003.
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