Raffarin récolte des contrats à Moscou

La présence française en Russie reste assez limitée. Avec seulement 400 entreprises implantées et une part de marché de 4,1%, la France pointe au septième rang des investisseurs directs en Russie. En visite officielle à Moscou, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin avait dans l'idée d'encourager les investisseurs français à se faire une place.A l'issue de la première journée de sa visite, le Premier ministre a annoncé la signature de plusieurs accords entre des compagnies françaises et russes, précisant qu'au total la coopération qui se dessinait représentait "plus d'un milliard d'euros de projets". Les accords signés concernent notamment le secteur énergétique avec EDF ou Areva, le monde de la finance avec BNP-Paribas et l'aéronautique par le biais de Snecma.Le motoriste français a conclu des accords avec les russes Rosoboronexport, Soukhoï et NPO-Saturn. Cette dernière société a indiqué dans un communiqué avoir signé un protocole pour l'étude d'une nouvelle génération de réacteurs destinés aux avions de combat de cinquième génération et aux drones. La Snecma s'est déjà engagée à investir 230 millions d'euros pour la conception, en collaboration avec NPO Saturn, du nouveau moteur SM146 qui équipera le futur jet régional russe. Outre cette actualité russe, le PDG de la Snecma a évoqué l'avenir de son entreprise. Si le ministre de l'Economie a mentionné par le passé la possibilité de privatiser le motoriste au début de l'année prochaine, Jean-Paul Béchat se montre quant à lui très prudent. Selon lui, "le premier semestre 2004 est une première fenêtre de tir". Programmée de longue date, l'ouverture du capital de la Snecma avait été suspendue à la suite des attentats du 11 septembre. Quant aux modalités et aux acteurs industriels qui pourraient participer à cette opération, le jeu reste ouvert. Jean-Paul Béchat, qui a indiqué récemment qu'il n'était pas hostile à un rapprochement avec le français Thales (lire ci-contre), fait aujourd'hui un clin d'oeil à General Electric (GE). Répondant aux déclarations d'intérêt pour le groupe français formulées dans une interview par le PDG de GE, le patron de Snecma a jugé qu'une entrée de ce dernier au capital de son entreprise serait "tout à fait flatteuse".
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