Philips plombé par des dépréciations d'actifs

Le géant néerlandais aura terminé l'année 2002 sur une note négative. Son résultat net annuel s'est avéré décevant au regard des ambitions des analystes. La perte est ressortie à 3,2 milliards d'euros, au dessus du consensus des marchés qui attendaient -2,28 milliards. Cette contre-performance s'explique par des dépréciations d'actifs de 1,96 milliard d'euros, dues notamment à la participation de Philips dans Vivendi Universal, à des charges exceptionnelles liées à Atos Origin et à la filiale LG Philips Displays, ainsi qu'à des restructurations. En 2001, la perte nette avait été de 2,4 milliards d'euros.Si l'on exclut les éléments exceptionnels, le résultat opérationnel ressort à 420 millions d'euros, se situant dans le haut de la fourchette de prévisions des analystes, qui allait de 112 à 448 millions d'euros. "Je suis agréablement surpris par ce résultat mais les dépréciations sont bien plus élevées que prévu", a jugé un analyste d'ING, cité par Reuters. Les ventes ont reculé de 1,6% à 31,82 milliards d'euros en 2002, en raison de la conjoncture morose mais également de l'effet de change négatif euro/dollar qui a pesé sur la valeur des ventes outre-Atlantique. La branche Semi-conducteurs continue d'être la plus exposée avec une perte opérationnelle de 537 millions d'euros, contre 607 millions un an avant. L'activité Composant s'est légèrement redressée, limitant son déficit à 329 millions d'euros, après -667 millions en 2001, et ce en dépit d'une érosion de 33% du chiffre d'affaires. Avec celle des semi-conducteurs, elle fait partie des deux divisions décevantes par rapport aux ambitions des analystes.Philips a fait des efforts notables dans sa division Electronique grand public, dont le résultat d'exploitation est dans le vert sur l'année à 230 millions d'euros, après une perte de 649 millions un an avant. Pourtant, les ventes de la division ont reculé de 13,9% sur l'exercice. Enfin, le groupe a bien résisté grâce à sa branche Eclairage qui a réalisé un résultat de 602 millions d'euros (+3,4%).Le PDG du groupe Gerard Kleisterlee s'est bien gardé de faire des prévisions précises, que ce soit pour le premier trimestre ou pour l'ensemble de l'exercice 2003, en raison des incertitudes économiques. Il a quand même renouvelé l'objectif de début janvier, à savoir dégager un bénéfice opérationnel cette année. Avant cette date, le PDG visait un résultat net sur l'exercice, une ambition revue depuis à la baisse. Il espère surtout que sa division la plus mal en point, la fabrication de semi-conducteurs, reviendra dans le vert dans le courant de 2003, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse. Dans un communiqué, le groupe précisait également que le plan de réductions des coûts d'un milliard d'euros était sur la bonne voie, tout comme le programme de désinvestissement d'activités non stratégiques également estimé à 1 milliard d'euros.A Amsterdam, le titre Philips termine la journée sur une belle hausse, gagnant 5,74% à 15,29 euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.