Un bon point pour Vivendi. Le groupe dirigé par Jean-René Fourtou a réussi à dépasser les attentes des analystes au troisième trimestre de son exercice. Il a commencé par publier un bénéfice net surprise alors que les pronostics étaient établis entre -124 et -340 millions d'euros. Surtout, le résultat opérationnel est ressorti à 869 millions d'euros, au dessus des 743 millions anticipés par le marché. L'an passé, le groupe qui possédait encore 40,8% de Veolia, avait généré un bénéfice opérationnel de 1,21 milliard d'euros. Le recul du résultat s'explique donc par la baisse de la participation de Vivendi dans Veolia à environ 20%.C'est pourquoi le groupe précise dans son communiqué que le bénéfice d'exploitation a progressé de 43% pro forma. Toutes les divisions ne sont pas logées à la même enseigne. Principal générateur de profits du groupe, le pôle télécoms (Cegtel et Maroc Telecom) a encore fait mieux que prévu avec un résultat de 705 millions d'euros, soit une hausse annuelle de 23,4%, contre 680 millions d'euros attendus. Les activités américaines, chapeautées par Vivendi Universal Entertainment, en passe d'être cédées à NBC, ont également fait mieux que prévu, avec un bénéfice en légère hausse à 197 millions d'euros, alors que les analystes anticipaient un déclin de 18% environ sur un an. Canal Plus dépasse aussi les attentes avec un bénéfice de 113 millions d'euros, au dessus des 93 millions d'euros prévus. Deux divisions déçoivent. Vivendi Games, actuellement en vente, a creusé sa perte tandis qu'Universal Music Group (UMG), a divisé son résultat par 4 à 4 millions d'euros, contre 20 millions d'euros attendus. L'endettement du groupe a été ramené à 12,3 milliards d'euros. Il devrait être d'environ 13 milliards en fin d'année et de 5 milliards en fin d'année prochaine. En un an, Jean-René Fourtou, le président du groupe, a procédé à 11 milliards d'euros de cessions d'actifs pour réduire le fardeau financier qui étranglait Vivendi. Le cash-flow opérationnel a été multiplié par 4,3 en pro forma sur un an, pour atteindre 1,113 milliard d'euros. Afin d'améliorer sa situation financière, le groupe annonce avoir signé la prise ferme d'un nouveau crédit syndiqué de 2,7 milliards d'euros sur cinq ans, qui sera utilisé pour les dépenses courantes. Il espère que cela lui permettra de revenir dans la catégorie "investissement" auprès des agences de notation. Ce crédit est toutefois soumis à la conclusion de la vente de VUE.Vivendi a confirmé ses perspectives annuelles. Le groupe table toujours sur une "très forte croissance du résultat d'exploitation, sur une hausse significative du cash-flow opérationnel, très forte hausse du cash-flow opérationnel proportionnel et sur un retour aux bénéfices hors exceptionnels".Les investisseurs restent de marbre. A Paris, le titre recule de 1,24%, à 19,19 euros, en fin de séance.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:03

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