ThyssenKrupp revoit ses objectifs à la baisse

ThyssenKrupp avait vu trop large. "Nous ne serons pas capable d'atteindre notre objectif cette année, car les taux de croissance prévus sont trop faibles et sujets à trop d'incertitudes", déplore le groupe. En d'autres termes, il n'est plus question de réaliser sur l'exercice 2003/2004 (se terminant fin septembre) un bénéfice imposable de 1,5 milliard d'euros. Désormais, la cible a été fixée à 1 milliard d'euros. Néanmoins, la barre de 1,5 milliard reste valable pour la suite et ThyssenKrupp espère la franchir "aussi vite que possible".A l'inverse des perspectives, les résultats 2002/2003 que le groupe a dévoilés par la même occasion n'ont réservé aucune mauvaise surprise. Dans un communiqué succinct, l'industriel a fait part d'une envolée de 75% de son résultat imposable, à 734 millions d'euros. Un chiffre conforme à l'estimation "de l'ordre de 700 millions d'euros" communiquée par la société en novembre dernier.Le résultat net a globalement suivi la même courbe. De 216 millions l'an passé, il est monté à 512 millions d'euros. De quoi être satisfait d'après ThyssenKrupp. Car "la situation économique en 2003 a été plus faible qu'attendu à la fin de l'année dernière", explique le communiqué. Pour preuve, le carnet de commande a baissé de 1%, alors que les ventes ont reculé de 2% sur l'exercice à 36,1 milliards d'euros, en raison du repli du dollar.Mais ThyssenKrupp est parvenu a effectuer "des progrès significatifs concernant la qualité de ses résultats, guidé par les nombreuses mesures mises en place pour accroître l'efficacité du groupe".En mai dernier, le groupe allemand a en effet annoncé une restructuration en profondeur, avec à la clé la cession d'activités représentant 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit l'équivalent de 18% des ventes du groupe. Commentant à l'occasion d'une conférence de presse ce programme de cessions, le président du directoire, Ekkehard Schulz, a précisé jeudi matin qu'il comptait conclure début 2004 la vente de sa filiale de services informatiques Triaton. Le groupe français Cap Gemini Ernst and Young a formulé une offre de rachat sur cette société, afin de se renforcer outre-Rhin. Dans le cadre de ce programme, ThyssenKrupp s'est déjà séparé de sa filiale de fabrication de portes et portails Novofern, vendue au japonais Sanwa Shutter.L'action n'est nullement affectée par l'avertissement. Elle gagne 1,47% en fin de journée.
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