Le marché de nouveau inquiet sur Rhodia

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas pour Rhodia. Hier, le marché s'était montré rassuré par les informations de La Tribune (voir ci-contre) révélant qu'un accord avait été trouvé avec des banques représentant la grande majorité des dettes du groupe. Aujourd'hui, ce sont ces mêmes discussions au sujet du plan de refinancement (comprenant notamment un prêt syndiqué de 700 millions d'euros) qui inquiètent les opérateurs.Raison mise en avant par les agences de presse: les exigences auxquelles les autres créanciers pourraient conditionner leur aval. Bien qu'ayant d'ores et déjà recueilli les suffrages de huit banques sur vingt-trois (représentant 80% de la dette), le groupe se doit en effet d'obtenir un accord à l'unanimité. Or, selon le Financial Times de mercredi, certains établissements bancaires (dont le journal ne révèle pas le nom) feraient pression sur la société, exigeant auparavant qu'elle lance une augmentation de capital de 300 millions d'euros.La violente réaction du marché - le titre plonge de plus de 15% - ne manque toutefois pas de surprendre. Car dès hier, le principe d'une augmentation de capital de 300 millions, ayant lieu en début d'année prochaine et à laquelle participerait Aventis, était déjà évoqué. Tout porte donc à croire que ce n'est pas tant le principe de l'augmentation de capital que la rigidité de certains créanciers qui effraie les investisseurs.Il faut reconnaître que si hier on en était à parler de la "promesse" du groupe d'augmenter son capital, l'opération apparaît désormais comme une condition sine qua non imposée à Rhodia. Qui plus est, le Financial Times affirme que certaines banques font pour l'heure barrage au plan de Rhodia, au prétexte qu'il fait la part belle aux grands créanciers. En d'autres termes, alors qu'hier l'heure était au soulagement, les nouvelles du jour montrent surtout que rien n'est encore joué et que certains pourraient tout simplement faire capoter les projets du chimiste. Le marché semble donc s'être subitement souvenu que Rhodia dépend étroitement de ses créanciers et peut encore faire faillite.
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