L'exploitation d'Infogrames redevient bénéficiaire au premier semestre 2003/2004 à fin septembre. Alors que le consensus Reuters prévoyait une perte opérationnelle de 9 millions d'euros, le groupe a affiché un bénéfice de 1,7 million d'euros. En termes de perte nette, l'hémorragie semble également maîtrisée : l'an dernier, en pro forma, le groupe de jeux vidéo avait dû accuser une perte de 45 millions d'euros. Elle n'est plus aujourd'hui que de 9,8 millions d'euros. Ce résultat est d'autant plus remarquable que le chiffre d'affaires était en baisse notable de plus de 100 millions d'euros en un an. Selon le PDG du groupe, cette performance est d'abord due "à la profonde restructuration industrielle et financière réalisée depuis l'an dernier". Infogrames a en effet réduit de près d'un tiers ses effectifs. "Nous sommes désormais revenus à une structure de coûts fixes nous permettant d'être rentable, mais avec une baisse importante des ventes", a conclut Bruno Bonnell. Le groupe a cependant réalisé une belle performance commerciale, notamment avec son jeu "Enter the Matrix", inspiré du célèbre film. Fin septembre, les 4 millions d'exemplaires vendus ont été atteints et ce jeu devrait représenter à la fin de l'exercice 15% des ventes globales du groupe. Durant le second semestre, Infogrames devrait bénéficier de la sortie de plusieurs jeux à grand succès, dont Terminator 3, Astérix et Obélix XXL ou encore Mission Impossible: Opération Surma. Du coup, Bruno Bonnell confirme son objectif pour 2003/2004 d'un chiffre d'affaires compris entre 850 et 925 millions d'euros. Le résultat d'exploitation devrait également confirmer son redressement en représentant 6 à 7% des ventes en fin d'exercice."Les priorités d'Infogrames sont désormais le maintien de ses parts de marché et la préparation de nombreux jeux pour la prochaine génération de consoles qui devrait arriver fin 2005", a précisé le président du premier éditeur français de jeux vidéo.A Paris, le titre a progressé de 5,15% mercredi, à 5,10 euros.
Infogrames renoue avec la rentabilité opérationnelle
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