Corus augmente son capital pour restructurer ses activités britanniques

Corus fait à son tour appel au marché. Dans un environnement qui, décidément, incite de plus en plus les entreprises à lancer des augmentations de capital (lire ci-contre le cas de la Commerzbank ce mercredi), le sidérurgiste anglo-néerlandais a décidé d'émettre 1,304 milliard de nouvelles actions pour une somme totale de 307 millions de livres (442 millions d'euros). Cette émission représente pas moins de 37% de la capitalisation du groupe à la Bourse de Londres. Le prix d'émission est fixé à 23,5 pence par action, soit 9,6% de moins que le cours de clôture de mardi. Les actionnaires actuels de Corus se verront par ailleurs proposer cinq actions nouvelles. Le groupe espère ainsi, selon les propres termes de son président Jim Leng, "accélérer le rythme du changement". Concrètement, les liquidités récoltées devraient d'abord servir à financer le plan de restructuration des usines britanniques. Issu de la fusion de British Steel avec les Hauts-Fourneaux néerlandais, Corus a hérité d'un grand nombre de sites industriels outre-Manche qui sont aujourd'hui peu compétitifs. Il estime à 250 millions de livres le coût de ces fermetures. Selon les informations publiées par Corus au printemps, près de 4.000 personnes devraient perdre leur emploi dans le cadre de ce plan. Néanmoins, le groupe n'entend pas tirer de ce plan plus de 120 millions de livres de profits supplémentaires à fin 2006. L'augmentation de capital était donc la solution la moins onéreuse et la plus pratique pour le groupe. Emettre des obligations aurait en effet encore alourdi la dette sans véritable retour pour le groupe. A l'inverse, cette opération permettra de dégager des liquidités, même après le coût du plan de restructuration. Du coup, les opérateurs saluent cette annonce. Ils espèrent que le groupe, plus compétitif, pourra enfin revenir dans le vert. Depuis sa création en 1999, Corus a réalisé des pertes cumulées de 2 milliards de livres. L'action a ainsi gagné mercredi à Londres 24,27% à 32,31 pence. Reste cependant que la prochaine étape devra être la cession de l'activité aluminium. Une cession qui a donné lieu à une controverse entre les parties britanniques et néerlandaises du groupe.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.