Egg en perte à cause de ses investissements français

La banque en ligne britannique Egg, qui continue d'investir dans son développement à l'international, a fortement réduit ses pertes en 2002. La perte avant impôts est ressortie à 16,6 millions de livres, après un déficit de 87,8 millions un an avant. Toutefois, ce chiffre est supérieur aux 15 millions de livres de pertes pronostiqués par les analystes. Si la filiale de l'assureur Prudential est toujours dans le rouge, c'est à cause de sa politique d'expansion hors de son territoire national. Débarqué en France l'an passé, le groupe a par exemple dépensé 8,7 millions de livres en développement et 14 millions en marketing, en plus d'avoir assumé les pertes de Zebank, la banque en ligne française rachetée pour s'implanter dans l'Hexagone. Egg poursuit son expansion en Grande Bretagne, un pays friand de crédits à la consommation, produit qui fait les beaux jours de la banque en ligne. Le bénéfice avant impôts annuel est ressorti à 34,8 millions de livres, après une perte de 75,7 millions en 2001. Sur l'année, 610.000 nouveaux clients ont souscrit à Egg. En 2001, déjà, Egg avait convaincu 600.000 Britanniques d'adopter son offre. Au total, en fin d'année dernière le groupe avait presque 2,6 millions de clients. La principale activité, les cartes de crédit, reste favorisée par la faiblesse des taux d'intérêt outre-Manche.En France, le groupe a assuré détenir déjà 90.000 clients, à peine deux mois après son lancement. La Carte Egg, une carte de crédit à la consommation, le produit phare de la société, "a fait l'objet de 69.000 demandes [...] et 44.000 de ces demandes ont été acceptées. Nous prévoyons de transformer en clients 27.000 demandes", précise le groupe dans un communiqué. A cette base, Egg ajoute une sélection des anciens clients de Zebank. Toutefois, le groupe, qui est sorti de la gestion de comptes courants, une ancienne activité de Zebank, ne dit pas combien de ses clients ont souscrit à l'offre de crédit à la consommation, seule source de rémunération de la carte. Or, si au Royaume Uni, l'utilisation de ce type de produit est courante, elle l'est beaucoup moins en France, où le crédit revolving n'a pas bonne réputation. Pour l'avenir, le groupe admet que les "conditions s'annoncent difficiles". La politique d'expansion géographique n'est pas terminée: "nous restons déterminés à faire d'Egg une entreprise globale et nous avons recherché différents territoires possibles en 2002", explique son PDG Paul Gratton dans le même communiqué. C'est pourquoi cette année, Egg annonce vouloir étudier les possibilités d'implantation aux Etats-Unis.A Londres, après avoir ouvert en hausse de 3%, le titre se replie fortement en fin d'après-midi, perdant 8,37% à 104 pence.
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