Les cessions se précisent chez Rhodia

Rhodia aurait fait son choix. Alors que le chimiste avait indiqué en octobre qu'il voulait se recentrer en cédant pour 700 millions d'euros d'actifs, il aurait d'ores et déjà sélectionné les activités dont il compte se séparer. C'est en tout cas ce que croit savoir Le Figaro. Dans son édition de vendredi, le quotidien rapporte que ce sont tout ou partie des divisions silicones, alimentation et phosphates qui sont sur la sellette.Le groupe aurait confié à Rothschild et Goldman Sachs le soin de superviser l'opération, tandis que pour chaque activité concernée une banque créancière sera chargée de mener à bien les négociations.La nouvelle est plutôt bien accueillie par le marché. En fin de journée, l'action avance de 1,65% dans un marché pourtant en baisse. Si le programme de cession dans son principe était pourtant connu depuis deux mois, le marché semble être en fait soulagé de constater que les activités en question sont bel et bien parmi les moins rentables du groupe. Bref, que Rhodia n'est pas contraint de brader ses plus beaux actifs.Les phosphates et la branche alimentation appartiennent de fait à l'une des moins rentables des cinq grandes divisions du groupe: les spécialités pour produits de consommation. En 2002, sa marge brute d'exploitation est ressortie à 11,9% contre 12,1% pour l'ensemble du groupe. Et si dans cette branche, le groupe est tout de même parvenu l'an passé à limiter la casse, c'est uniquement grâce aux restructurations engagées en 2001. En ce qui concerne plus particulièrement l'alimentation, le groupe disait dans son communiqué de résultats 2002 que "l'activité alimentaire a dû faire face à une pression commerciale accrue aux Etats-Unis".Parallèlement, Le Figaro rappelle que pour les observateurs, "il ne fait plus de doute que les phosphates (300 millions d'euros de ventes) ne font plus partie du coeur de métier du groupe".Reste enfin le cas des silicones. Ils appartiennent à la division spécialités industrielles, qui s'est révélée un peu plus rentable que la moyenne. Mais les silicones ont été la seule activité de la division à régresser en volume en 2002. Parlant d'un faible niveau d'activité, le groupe évoquait dans son communiqué une rentabilité "affectée par l'arrêt pour dégoulottage d'une de ses principales unités de production".Le chiffre d'affaires annuel des silicones est d'environ 400 millions d'euros. Leur vente permettrait donc de couvrir globalement un tiers du programme de Rhodia. Car rappelons qu'en octobre, le chimiste avait précisé que les activités qu'il avait identifiées en vue de cessions représentaient environ 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
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