CityVox rachète WebCity

Une page se tourne dans le monde des "city guide", ces guides locaux sur Internet un temps portés aux nues. CityVox, un réseau marseillais qui compile des fiches d'informations pratiques de proximité est sur le point de reprendre, selon nos informations, WebCity, un autre réseau d'informations locales. Contactée par nos soins, la direction de CityVox n'a pas souhaité faire de commentaires. Pour CityVox, c'est la deuxième opération de croissance externe en moins d'un mois. En avril dernier, il a annoncé le rachat d'e-local, mis en redressement judiciaire fin 2002. Pour justifier l'acquisition de cet autre city guide, dont 40% du capital était détenu par Suez Net Invest et Sofipost, CityVox a mis en avant la complémentarité de leurs activités, lui-même étant mieux positionné sur les activités de nuit (informations sur les sorties et spectacles) tandis qu'e-local couvre mieux les activités de jour (informations pratiques). En reprenant WebCity, CityVox, toujours présidé par l'un de ses co-fondateurs, Bertrand Bigay, confirme sa volonté de donner un coup de fouet à son développement. Le site a levé en trois tours de table environ 10 millions d'euros (65 millions de francs) principalement auprès de Business Angels.Chez WebCity, on doit pousser un soupir de soulagement, ce rachat étant la porte de sortie après une longue et interminable descente aux enfers. Pourtant, le site, créé en 1998 par un jeune homme d'une vingtaine d'années, Alexandre Dreyfus, avait fait couler beaucoup d'encre en pleine bulle Internet, alors que le concept d'information de proximité connaissait un engouement important auprès des investisseurs et des médias. Au point que WebCity, qui fournit de l'information pratique sur 75 villes, avait réussi à convaincre Carrefour d'entrer au capital. En tout, le distributeur aura injecté un peu plus de 9 millions d'euros. Mais à l'instar de beaucoup de grands groupes, le distributeur a finalement mis un frein à ses activités Internet, cédant l'intégralité de ses parts à son fondateur Alexandre Dreyfus pour une bouchée de pain.Le guide des villes, qui vivait essentiellement de la publicité et de petites annonces, n'a pas réussi à décoller. En 2001, il n'a même pas atteint le million d'euros de chiffre d'affaires. C'est donc assez logiquement qu'il a été placé en redressement judiciaire en octobre 2002. In extremis, un pool de sept investisseurs indépendants, avec à leur tête Samuel Triolet, ont déposé un projet de reprise de la société, qui a fini par être accepté par le Tribunal de commerce de Lyon. Un projet comprenant un fil directeur: transformer le visiteur en client. Un défi qui n'a visiblement pu être relevé à temps.
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