Un entretien avec Sr. D. Jaime de Ussia, président du SIF

Yves Sassi : Le salon de la franchise de Valence est devenu l'un des principaux salons Européens du secteur. Quels sont vos objectifs ?Sr. D. Jaime de Ussia : Oui, le salon se développe chaque année. Je pense que nous clôturerons cette cession à nouveau avec une progression de l'ordre de 10 % par rapport à l'an passé. Nous avons d'autre part de plus en plus de visiteurs internationaux qui s'intéressent aux enseignes espagnoles. Mais nous ne courons pas après le nombre de visiteurs. Il s'agit plutôt d'apporter un visitorat de qualité. Ce que cherchent nos exposants, c'est rencontrer des créateurs d'entreprise ou des investisseurs. Ce n'est pas un salon grand public. Et ce n'est pas en annonçant des nombres de visiteurs impressionnants que nous remplirons notre mission. Notre objectif est de rassembler autour du salon tous les professionnels liés au monde de la franchise.Le salon est en progression constante depuis sa création. Il suit l'évolution de la franchise en Espagne. Maintenant, notre travail est de faire de ce salon le salon européen de la franchise. Nous avons de tous les ingrédients pour cela. Les enseignes espagnoles sont très dynamiques et disposent d'un réel savoir-faire. Les marques de prêt-à-porter comme Zara, Mango ont été d'excellents vecteurs de communication à l'international. Elles ont permis aux entreprises espagnoles de comprendre qu'elles étaient, elles aussi, capables de s'internationaliser, et ont montré au monde que l'Espagne pouvait créer des entreprises de haut niveau.Le créateur d'entreprise, comme l'investisseur, peuvent trouver le créneau et la marque qui vont les intéresser dans les allées du salon. Plus de 400 concepts sont présents. Notre volonté est également d'accueillir les marques étrangères et de leur donner une vitrine internationale. Les visiteurs viennent de toute l'Espagne, du Portugal, d'Amérique latine et également des Etats Unis et du Moyen Orient. Nous avons une augmentation d'environ 17 % en termes de visiteurs internationaux. C'est une croissance importante que nous favoriserons de plus en plus. Depuis plusieurs années, maintenant, nous avons permis à de nombreuses enseignes de s'implanter à l'exportation. Mais si nous voulons que la franchise poursuive un développement international, si l'on veut aider les entreprises européennes à s'implanter sur le continent sans barrière, il est désormais indispensable de globaliser le système de la franchise en Europe. Les enseignes sont encore timides à l'international. Comment les motiver pour qu'elles soient plus présentes dans les salons internationaux ? Un réseau doit bien entendu conforter ses positions sur son propre territoire. Il est clair que s'implanter dans un autre pays nécesite une préparation. Mais je crois que la bonne méthode pour ouvrir un marché à l'export est de trouver un partenaire dans le pays ciblé. Mais ce n'est pas le seul élément qui fera qui favorisera la franchise européenne. Ce qui manque pour que la franchise soit un outil de développement plus fort dans nos pays, c'est une législation commune. C'est un élément important que le législateur européen devrait prendre en compte. En Espagne, nous disposons d'un texte commun à toutes les formes de partenariat qui correspond un peu à votre loi Doubin, relatif uniquement à l'information précontractuelle. Je crois que c'est insuffisant. Le développement de la franchise en Europe doit passer par un texte précis qui encadre cette forme de développement. Le code de déontologie est un cadre de travail, mais il n'a pas force de loi.
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