Havas allège ses prochaines échéances

Havas se donne de l'air. Jeudi matin, le groupe publicitaire a annoncé qu'il comptait racheter l'option de remboursement anticipé (au 1er janvier 2006) consentie aux porteurs d'Océane 4% à échéance 2009. En contrepartie, il versera 1,20 euro par titre.Si à court terme l'opération va contraindre Havas à sortir 50 millions d'euros (avec un impact sur les comptes de 2003), elle va en revanche considérablement détendre sa situation dans les mois à venir. D'ailleurs, le marché apprécie comme en témoigne l'action, qui s'envole de 9,02% en fin de journée.Il faut dire que jusqu'ici c'est bel et bien un problème d'endettement qui a freiné le titre. Alors que ses performances restent actuellement modestes, le groupe risquait en effet d'avoir à rembourser jusqu'à 1,1 milliard d'euros dès 2006. Une somme considérable au vu de sa situation.Or, "l'opération proposée, si elle est approuvée par les porteurs d'obligations, permettra de reporter avec certitude la date de maturité finale de cet emprunt de 450 millions d'euros au 1er janvier 2009 et permettra d'améliorer significativement la flexibilité financière du groupe", annonce le communiqué. Dans ces conditions, "Havas en finit avec son important problème de remboursement de dette en 2006", fait désormais remarquer Fideuram-Wargny.A cette date, Havas aura encore à rembourser un emprunt annexe d'un montant de 666 millions d'euros. Mais la somme apparaît dorénavant plus en accord avec les capacités de la société.Ce soulagement général a pratiquement fait passer au second plan les chiffres trimestriels que le groupe a publié par la même occasion. Pourtant, là encore, Havas a fait des progrès. La marge brute (différence entre les recettes et les achats d'espaces) du troisième trimestre est ressortie à 373 millions d'euros, conforme aux attentes du marché. Bien sûr, la croissance organique de -5,5% reste inférieure à celle de la concurrence, notamment Publicis qui a publié ses propres chiffres dans la soirée (voir ci-dessous). Mais le redressement est perceptible après les -7,8% du deuxième trimestre et, si l'on exclut les 50 sociétés destinées à la fermeture ou à la vente, la croissance organique est supérieure à -2%. Bref, "nous pouvons peut-être attendre des bonnes nouvelles pour 2004", espère-t-on chez Fideuram-Wargny.Publicis confirme ses objectifsPubliés jeudi soir, les chiffres d'activité trimestrielle de Publicis font ressortir une croissance organique de 2%, en progrès par rapport à celle du premier semestre. En données brutes, la croissance est de 55,8% compte tenu de l'intégration de Bcom3, acquis l'an passé. A 918 millions d'euros, les revenus restent tout de même légèrement en-deçà des attentes du marché. Mais le groupe a confirmé ses objectifs, soit 15% de marge opérationnelle au second semestre 2003 et en 2004.
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