La Société Générale sanctionnée au Japon

Le Japon sanctionne la Société Générale. L'agence des services financiers (FSA) de Tokyo (équivalent de l'AMF française) a en effet interdit à la troisième banque française de réaliser certaines transactions sur le marché nippon entre le 8 et le 19 décembre prochains. Chacun, il est vrai, s'attendait à une sanction, depuis que la commission de surveillance de la Bourse japonaise avait recommandé la semaine dernière une interdiction temporaire du marché pour le groupe français. Cette décision sanctionne un fait survenu voici plus de deux ans. Le 14 novembre 2001, un trader de la Société Générale à Tokyo a vendu deux minutes avant la clôture 300.000 actions d'un distributeur japonais. Cette mise sur le marché soudaine a empêché l'action du détaillant d'atteindre 783 yens. Or si cette limite était atteinte à la clôture, la banque aurait dû racheter les obligations échangeables détenues par ses clients en cash et non en actions, pour près de 8 millions d'euros. La société de courtage a donc pu se débarrasser de ces actions sans débourser un yen de liquidité. La FSA a estimé qu'il s'agissait d'une manipulation de cours.Ce n'est pas la première fois que les autorités japonaises interdisent temporairement à des sociétés étrangères de réaliser des transactions. En 3 ans, 20 interdictions de ce type ont été prises. Des grandes sociétés de Bourse comme JP Morgan ou Morgan Stanley en ont déjà été frappées. De son côté, la Société Générale a assuré qu'elle renforçait sa surveillance interne pour prévenir "toute récurrence de ce type de problèmes". Aucune conséquence chiffrée n'est actuellement connue.
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