Chiffre d'affaires en baisse pour EADS

Pénalisé par la crise du transport aérien, EADS, propriétaire à 80% d'Airbus, a vu son chiffre d'affaires baisser en 2002. Le groupe aéronautique européen a engrangé un revenu en baisse de 2,9% à 29,9 milliards d'euros, en ligne toutefois avec les attentes des analystes. Dans le même temps, les prises de commandes totales ont reculé de 49% par rapport à 2001, à 31 milliards d'euros.EADS a d'abord subi l'effet de change euro/dollar sans lequel le chiffre d'affaires se serait maintenu à un niveau équivalent en 2002 par rapport à 2001, indique le groupe dans un communiqué.La baisse s'explique aussi par la crise du transport aérien déclenchée par les attentats du 11 septembre, et qui a frappé de plein fouet les compagnies aériennes et les avionneurs. Si l'an passé Airbus est passé devant Boeing en termes de prises de commandes (lire ci-contre), cela n'a pas empêché le groupe toulousain de voir ses ventes s'éroder significativement. Le chiffre d'affaires s'est en effet inscrit en baisse de 5% à 19,5 milliards d'euros (ce qui représente 65% du revenu total d'EADS), tandis que les prises de commandes ont chuté de 61% à 19,7 milliards d'euros. Les livraisons d'Airbus sont passées de 325 avions en 2001 à 303 en 2002.La division aéronautique, la deuxième activité du groupe en termes de chiffre d'affaires, a vu ses ventes croître de 5% à 5,3 milliards d'euros, grâce au succès d'Eurocopter, assure le groupe dans un communiqué. En revanche, les ventes du pôle espace, principal sujet de préoccupation du groupe, ont reculé de 9% à 2,2 milliards d'euros, en raison de l'arrêt du programme Ariane 4 et de la morosité du marché des satellites de communication civils. La filiale Astrium traverse une passe difficile: en décembre dernier, Rainer Hertrich n'excluait pas de nouvelles suppressions d'emplois si la conjoncture ne s'améliorait pas. Des suppressions d'effectifs qui s'ajouteraient aux 1.200 déjà programmées.En dépit de l'érosion de ses ventes, EADS a annoncé que grâce à un strict pilotage de ses coûts, le groupe avait dépassé son objectif d'Ebit (équivalent du résultat d'exploitation) en 2002, établi à 1,4 milliard d'euros. Il a également assuré qu'il avait veillé au "maintien de marges solides". Ces déclarations n'ont pas réussi à rassurer les investisseurs. Le titre recule de 3,54% à la clôture, à 9 euros.
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