Tel le phénix, Napster prendra un nouvel envol avant la fin de l'année. C'est ce qu'a assuré Roxio, qui a repris une partie des actifs de la société en faillite en décembre dernier. Si cette relance prend autant de temps, c'est que Roxio, un éditeur californien de logiciels de gravure de CD-Rom, ne veut pas commettre les mêmes erreurs que par le passé. "Nous ne lancerons pas de site tant que nous ne pourrons nous assurer qu'il soit bien légal", a expliqué une porte-parole de Roxio. Roxio a d'ores et déjà entamé des discussions avec les majors de la musique, Warner Music (AOL Time Warner), BMG (Bertelsmann), EMI, Sony et Universal Music (VU) afin de distribuer leurs catalogues sur son nouveau service. A l'instar de Vitaminic, de Pressplay ou de Musicnet, Napster tente de mettre en place des offres de musique en ligne payantes, par abonnement mensuel. La précédente maison mère de Napster, Bertelsmann, comptait déjà monter ce type de service. Pour mener à bien le projet, Roxio a réengagé Shawn Fanning. C'est ni plus ni moins l'ex étudiant qui a créé le site d'échange de fichiers de musique en 1999. Une fois en ligne, Napster avait connu un succès inattendu, rassemblant au plus haut de sa gloire jusqu'à 70 millions d'utilisateurs. Il s'était alors attiré les foudres des maisons de disques, sauf de Bertelsmann qui avait accepté d'investir dans la société, mais pour créer un service payant et légal. Le groupe de médias allemand avait d'ailleurs conservé jusqu'au bout le fondateur. Pendant deux ans, Shawn Fanning a travaillé à la renaissance de Napster. Mais en dépit des investissements colossaux de Bertelsmann - environ 100 millions d'euros -, le projet n'a jamais abouti. Et au final, après le départ de Thomas Middelhoff, ancien patron du groupe allemand très critiqué pour sa stratégie Internet, Bertelsmann a arrêté d'investir dans le site, le conduisant à sa liquidation en septembre dernier. Dans le dépeçage de la société, Roxio a alors acquis la technologie, l'adresse et la marque pour un peu plus de 5 millions de dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:16

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