Les actionnaires d'Alstom approuvent le plan de sauvetage

Les actionnaires d'Alstom ont approuvé, mardi après-midi, à plus de 90% le plan de restructuration du groupe industriel, qui inclut des mesures de redressement à hauteur de 3,2 milliards d'euros. Commencée par une minute de silence à la mémoire des victimes de l'accident de Saint-Nazaire, intervenu chez la filiale de construction navale du groupe, l'assemblée générale extraordinaire s'est donc achevée sans surprise par une approbation massive du plan de sauvetage. Il est vrai que c'est la survie même d'Alstom qui était en jeu. Les actionnaires n'avaient donc guère d'autre choix que d'approuver un dispositif qui va induire une dilution massive de leurs participations. Ce qui ne veut pas dire, d'ailleurs, qu'ils auront forcément été convaincus de participer eux-mêmes à l'augmentation de capital rendue indispensable par l'endettement massif du groupe. Car l'industriel lui-même ne prévoit pas de revenir dans le vert avant le printemps 2006. Mais un mécanisme très particulier a été mise en place pour permettre à Alstom d'encaisser dès mercredi les 300 millions d'euros de son augmentation de capital, quelle que soit l'attitude de ses actionnaires. Huit banques ont en effet accepté de souscrire aux actions émises, avec paiement immédiat. Les actionnaires se verront attribuer gratuitement par le groupe, dans un délai d'un mois, des bons de souscription qui leur permettront dans un second temps d'acquérir des actions auprès de ces banques, au prix unitaire de 1,25 euro. Les actionnaires auront alors soixante jours pour présenter leurs bons d'acquisition aux banques. Cette augmentation de capital n'est qu'un volet du plan présenté et qui a dû être remanié à la demande de Bruxelles (voir ci-contre). Dans sa configuration définitive, il fait intervenir l'Etat à hauteur de 800 millions d'euros. Les 32 banques qui ont décidé de soutenir le groupe pourront pour leur part être mises à contribution jusqu'à 2,4 milliards. Au-delà de la garantie apportée à l'augmentation de capital et à une émission d'obligations remboursables en actions (900 millions), elles ont en effet accepté de prêter 1,2 milliard au groupe.Par ailleurs, selon Alstom, le verdict de la Commission européenne, dont l'enquête porte sur les aides publiques prévues dans le plan et pourrait prendre 6 à 12 mois, est attendu à partir de la fin du premier trimestre 2004.
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