Comme ses concurrents, Nokia n'en finit plus d'adapter la taille de sa division réseaux à une demande fléchissante. L'équipementier finlandais s'apprête donc à réduire de 3% les effectifs de sa filiale Networks, qui emploie actuellement 17.360 personnes. Cette mesure entraînera donc la suppression de 550 emplois. Ce n'est pas la première mesure du genre. L'an passé, le groupe avait déjà réduit de 2.100 postes les effectifs de cette branche, portant à 4.600 le nombre de suppressions de postes depuis 2000, lorsque la division, encore en croissance, employait 23.000 personnes.Les réductions prendront effet en particulier dans les services de recherche et développement en Grande-Bretagne, en Suède, en Finlande et aux Etats-Unis. "Nous constatons que nos efforts en R&D se concentrent de plus en plus dans les logiciels au détriment du matériel", a expliqué un porte-parole du groupe à Reuters. Outre-Atlantique, le site de R&D en matière de réseaux broadband pourrait être carrément fermé et rapatrié au siège de Nokia dans la banlieue d'Helsinki, à Espoo. "Les communications haut débit ne vont pas bien et en conséquence cela a du sens de concentrer la R&D à un seul endroit', a ajouté un analyste.Il faut dire qu'à l'instar d'Ericsson et de Motorola, Nokia souffre de la conjoncture morose en matière d'équipements pour réseaux mobiles. Cette division, qui pèse 20% de l'activité totale du groupe, a vu son chiffre d'affaires se dégrader de 13% en 2002 à 6,54 milliards d'euros pour un résultat d'exploitation qui a chuté de 61% à 416 millions. Cette année, Nokia table sur un nouveau recul du marché mondial de 5 à 10% après un plongeon de 15% en 2002.A Helsinki, le titre recule de 2,75% à 13,08 euros en fin de journée.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:14

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