L'action Scor repart de l'avant. Mercredi soir, le titre du réassureur occupe la tête du SRD, avec une envolée de 10,61%. Ce bond en avant à 3,65 euros permet d'atténuer en partie la chute récente du titre qui valait encore 5,5 euros fin octobre. La raison de ce redressement tient dans l'annonce faite la veille au soir par Standard & Poor's.L'agence de notation a en effet décidé de relever de "BBB-" à "BBB+" la note à long terme du groupe suite à l'approbation par l'assemblée générale de l'augmentation de capital destinée à restaurer l'équilibre financier de la société. S&P avait dégradé l'ensemble des notes de Scor début novembre alors que le groupe avait une nouvelle fois annoncé de lourdes pertes. Mais l'agence compte désormais sur la capacité du réassureur à rebondir, d'autant qu'il veut poursuivre son recentrage. "Si ces opérations sont menées avec succès, elles vont réduire matériellement le niveau et la volatilité potentielle des réserves détenues dans son bilan par le groupe", espère S&P.Qui plus est, Scor dispose d'un sécurité supplémentaire: la garantie que son augmentation de capital sera souscrite en totalité. Les actionnaires de référence dont Groupama ont effet décidé de garantir l'opération à hauteur de 296 millions d'euros (près de 40% du montant). Et le syndicat bancaire composé de BNP-Paribas, Goldman Sachs et HSBC-CCF s'est engagé à couvrir le solde.L'opération est ouverte dès ce mercredi et courra jusqu'au 22 décembre prochain. Plus de 682,7 millions de titres vont être émis, ce qui portera à près de 820 millions de titres le capital de Scor. Les actionnaires actuels, qui disposent d'un droit préférentiel, pourront souscrire cinq actions nouvelles pour une ancienne. Le prix d'émission, fixé à 1,10 euro, fait ressortir une prime de 0,1 euro, les actionnaires ayant approuvé la réduction préalable de la valeur nominale des titres de 3,81 à 1 euro.Comme l'a déjà annoncé le groupe, l'opération a un double intérêt. D'abord, elle servira à éponger les pertes nettes de la société, déjà de 349 millions d'euros sur neuf mois. Quant au solde, il permettra "d'augmenter significativement la situation nette du groupe", laquelle s'est progressivement dégradée. Fin septembre, les capitaux propres n'étaient plus que de 629 millions d'euros, contre 794 millions trois mois plus tôt et 1,07 milliard à la fin de l'année 2002.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:03

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