Netsize convertit les entreprises au texto

Le SMS ne fait pas fureur qu'auprès des jeunes... Il sait aussi séduire investisseurs et banquiers. Pour preuve, Netsize vient de lever 7 millions d'euros auprès de Partech, qui a contribué pour 5 millions d'euros et de la banque Rothschild (2 millions d'euros). Une belle opération pour son PDG, Stanislas Chesnais. "A l'origine, on ne comptait que sur Partech et une somme moins importante", indique-t-il.Parfum de bulle Internet, cette arrivée de cash servira à un développement massif à l'international. Déjà présente dans les grands pays de l'Union européenne, la société spécialisée dans la fourniture de services SMS vise maintenant les pays de l'Est et l'Amérique. "Nous avons ouvert une filiale pilote en Pologne en avril. Nous visons maintenant la République tchèque et la Hongrie. La Russie, ce sera pour avril 2004", explique-t-il. De l'autre côté de l'Atlantique, Netsize veut aller du "Sud au Nord". Avec une première étape, le Chili. "C'est un pays test car plusieurs normes s'y côtoient, le CDMA, le GSM et le TDMA", explique le PDG. Très bientôt ce sera le Mexique et le Canada. Pourquoi un développement si large? "Cela tient à la réplicabilité de notre activité", affirme-t-il. Quant à sa croissance organique, Netsize affirme pouvoir l'assurer sur ses fonds propres. "Dans le domaine du SMS, on n'a pas encore réalisé 10% du potentiel de ventes de l'Union", assure-t-il. En 2003, Netsize devrait engranger entre 65 et 70 millions d'euros de chiffre d'affaires pour un résultat net compris entre 1 et 1,5 million d'euros, après des ventes de 40 millions d'euros en 2002 et une perte de 2,5 millions d'euros.Jusque là, le SMS était synonyme de téléchargement de sonneries ou de logos, ou encore de vote. Netsize fournit par exemple cette prestation à TF1, pour une émission comme Star Académie, pour les votes provenant de l'étranger, les opérateurs conservant la mainmise sur les communications françaises. Actuellement, 70% des revenus de la société proviennent des loisirs, mais la partie entreprises devrait peu à peu monter en puissance. Objectif de Netsize : vendre des projets marketing ou logistiques, ou encore optimiser les processus. Pour JC Decaux, la société a installé des modems sur ses panneaux électroniques (lumineux ou tournants), qui signalent par SMS les anomalies éventuelles. Chez Air Liquide, un système similaire a été mis en place pour contrôler les cuves de produits chimiques.Autre exemple, un parc d'attraction britannique a imaginé de réduire le temps d'attente de ses clients sur de grands manèges. Le particulier s'approche du manège, s'inscrit par SMS, il n'a alors pas besoin d'attendre et vaque dans le parc à ses occupations, jusqu'au moment où un autre SMS le prévient que cela va être son tour. "Pour de grandes attractions, il peut y avoir une heure d'attente. Dans ce parc, cette heure-là est maintenant passée à consommer", assure Stanislas Chesnais.C'est bien dans les applications professionnelles que Netsize voit l'avenir. "Jusqu'à récemment, nous allions dans les entreprises, et nous avions du mal à leur faire comprendre nos projets. La mentalité a changé depuis. Ce sont elles qui viennent avec des projets précis", conclut-il.
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