GE confirme son intérêt pour une participation minoritaire dans la Snecma

A peine la Snecma a-t-elle été (à nouveau) mise sur la liste des privatisables (lire ci-contre) que certains ne cachent pas leurs appétits. Hier soir, le président de General Electric Aircraft Engine, la division motoriste de GE, a indiqué que "si une privatisation a lieu et s'il y a pour nous l'opportunité de renforcer la relation que nous avons déjà avec la Snecma par une participation clairement minoritaire, nous l'accueillerons volontiers". Pour autant, Dave Calhoun, a souhaité lever toute ambiguïté en écartant clairement la possibilité d'une prise de contrôle du motoriste français par son concurrent américain. "De mon point de vue, il s'agirait d'une dégradation et non d'une amélioration", a-t-il certifié. On savait depuis le mois d'octobre que le conglomérat américain suivait "de près" la privatisation de la Snecma. Aujourd'hui, les choses sont claires : GE ne veut pas racheter le groupe français, mais il veut conserver, voire développer les coopérations. La Snecma avait d'ailleurs fait savoir qu'elle ne voyait aucun inconvénient à une telle prise de participation. Le motoriste français pointe au quatrième rang mondial, loin derrière le leader. Après une tentative avortée en 2001, le gouvernement français pourrait décider de se désengager et de placer 25 à 30% du capital sur le marché. L'arrivée, par ailleurs, de GE dans le capital serait logique, car les deux groupes collaborent depuis longtemps, notamment via leur filiale commune CFM. Cette dernière est d'ailleurs sur les rangs pour la construction du 7E7 de Boeing. Dave Calhoun hier s'est d'ailleurs montré confiant sur les possibilités pour GE et Snecma de participer à ce projet d'envergure. Reste que le gouvernement français, et en particulier le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, reste assez peu favorable à l'entrée d'un actionnaire de référence américain dans le capital de la Snecma. Il souhaiterait plutôt un partenaire français comme Thales, dont l'Etat est également actionnaire. Pour couper court à ces hésitations, Bercy pourrait donc se contenter d'une mise sur le marché d'une partie du capital de la Snecma, remettant à plus tard la vraie privatisation.
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