La partie s'annonce plus difficile pour Ubi Soft en fin d'année

Si Ubi Soft parle encore d'"objectifs annuels confirmés", il n'en reste pas moins que les événements ne semblent pas prendre la tournure espérée jusqu'ici. Présentant ses résultats semestriels (à fin septembre), l'éditeur de jeux vidéo a en effet profité de l'occasion pour ajuster à la baisse ses prévisions de ventes pour son troisième trimestre (octobre-décembre). Ainsi, il ne s'agit plus d'atteindre un chiffre d'affaires de 260 à 280 millions d'euros, mais la fourchette plus modeste de 220 à 240 millions d'euros (+15,5 à +26% en un an).L'avertissement est d'autant plus dommageable pour le groupe qu'il concerne la période précédant les fêtes de Noël, traditionnellement la plus bénéfique pour les éditeurs, celle qui fait l'essentiel de leur activité annuelle. Pour preuve, le troisième trimestre de l'exercice précédent a contribué à hauteur de 42% aux ventes de l'année.Pour justifier ses difficultés de fin d'année, Ubi Soft met en avant "la concurrence accrue des produits à fortes licences", les achats de fin d'année orientés vers des types de jeux différents de ceux lancés par Ubi Soft ainsi que le choix des fabricants de consoles de ne pas baisser leurs prix ayant "décalé une partie des ventes de consoles sur 2004". Bref, dans un marché aux perspectives revues à la baisse, les nouveaux produits du groupe ont connu un "démarrage modéré".C'est d'ailleurs là ce qui permet au groupe de garder confiance. Car selon lui, il ne s'agit que d'un simple décalage dans le temps. Le trou d'air du troisième trimestre devrait être compensé par un "quatrième trimestre très puissant", permettant à Ubi Soft de remplir ses objectifs annuels (une progression de 17 à 22% de ses ventes à taux constants).Reste que ce contretemps ne manque d'inquiéter les investisseurs, qui auraient certainement préféré que le groupe ne joue pas son exercice sur un seul trimestre. Le titre perd plus de 1,78% en fin de séance. En tout cas, ce discours désormais plus prudent relègue au second plan des résultats semestriels pourtant honorables que le groupe explique par la "stratégie de développement interne centrée sur des jeux à fort potentiel". Grâce à des ventes en augmentation de plus de 50% (128,8 millions d'euros), l'éditeur a ainsi pu ramener sa perte d'exploitation de 54,7 à 50,6 millions d'euros (les analystes sondés par Reuters attendaient -49,5 millions d'euros). Mieux encore du côté du résultat net avant goodwill, les pertes ont été réduites plus vite que prévu, passant de 52,5 à 31,6 millions d'euros. Ce qui ne suffit toutefois pas à faire avaler la pilule à des investisseurs encore très nerveux.
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