Bertelsmann vend sa presse professionnelle pour 1,05 milliard d'euros

Affecté par le ralentissement américain, le géant allemand des médias Bertelsmann a entrepris de rationaliser ses activités. Dans ce cadre, il a confirmé mardi la cession de son pôle de presse professionnelle, BertelsmannSpringer, aux fonds d'investissements Cinven et Candover. Montant de la transaction: 1,05 milliard d'euros. "Avec cette vente de BertelsmannSpringer, nous poursuivons notre stratégie de concentration sur notre coeur de métier", a commenté le patron de Bertelsmann, Gunter Thielen, cité dans le communiqué. La transaction doit encore être validée par les autorités de la concurrence. BertelsmannSpringer, qui emploie 5.000 personnes dans 16 pays, est l'un des groupes les plus importants en matière de presse professionnelle, en particulier dans les sciences. Il édite 700 magazines et publie pas moins de 4.000 ouvrages par an dans les domaines de la médecine, de l'économie, de l'ingéniérie, de l'architecture, du transport et de la construction. En 2002, BertelsmannSpringer a généré un chiffre d'affaires de 731 millions d'euros, soit 3,9% des revenus total du groupe, et un résultat d'exploitation de 71 millions d'euros. Cette cession s'inscrit dans le cadre du recentrage de Bertelsmann, qui supporte 2,7 milliards d'euros de dette. Bertelsmann veut en effet se recentrer sur ses métiers d'origine, l'édition grand public, la télévision, les magazines. Quant à la musique, des rumeurs relayées par le Wall Street Journal ont fait état lundi de l'intention du groupe de fusionner sa major BMG avec Warner Music. Encore à un stade préliminaire, les discussions évoqueraient la création d'une grande maison de disques dans laquelle les deux groupes seraient à parts égales (lire ci-contre), et capable de rivaliser avec le numéro un du secteur Universal Music.En tout cas, les derniers chiffres trimestriels de Bertelsmann n'étaient pas encourageants, même si ce dernier a maintenu ses prévisions annuelles. Après de lourdes pertes enregistrées en 2002, le groupe familial a essuyé un déficit net de 399 millions d'euros, contre un bénéfice net de 2,5 milliards d'euros au premier trimestre 2002.En mettant la main sur BertelsmannSpringer, le fonds d'investissements Cinven rajoute une corde à son arc en matière de presse professionnelle. L'an passé, c'est lui qui s'était porté acquéreur du même pôle chez Vivendi Universal Publishing. Il avait ainsi mis sur la table entre 1,5 et 1,6 milliard d'euros pour les titres du groupe Tests, l'Usine Nouvelle, Le Moniteur, la France Agricole, les salons Exposium ainsi que Le Quotidien du Médecin, le Vidal et les Editions Masson.
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