BSkyB au beau fixe

Stratégie gagnante pour BSkyB. Le bouquet satellite britannique a publié des résultats trimestriels globalement en ligne avec les prévisions voire légèrement supérieurs, mais en forte hausse sur un an. Ainsi, le bénéfice avant intérêts, impôts et éléments exceptionnels est ressorti à 150 millions de livres contre 45 millions de livres un an plus tôt. "Les résultats sont de 10 millions supérieurs aux prévisions, c'est certainement dû à des coûts inférieurs", a commenté un analyste interrogé par Reuters.Le chiffre d'affaires a augmenté de 17% sur le trimestre à 850 millions de livres. Le bouquet a gagné 170.000 abonnés sur la période. En franchissant la barre des 7 millions de clients, il détient trois fois le nombre de clients total des autres opérateurs de télévision payante, NTL et Telewest. Le revenu moyen par abonné était de 366 livres sur le trimestre, en hausse de 18%. La société se dit en route pour atteindre son objectif de 400 livres en 2005. Le taux de désabonnement était de 9,6% sur le trimestre, stable sur un an.BSkyB profite ainsi de la stratégie impulsée par son ancien patron Tony Ball. Ce dernier a fait le succès du bouquet grâce à la diffusion de programmes sportifs et en offrant des décodeurs gratuitement. Des recettes que BSkyB a payé cher dans la mesure où le bouquet a cumulé 2,4 milliards de livres de pertes sur 4 ans jusqu'à juin 2002. Depuis, le groupe de télévision a inversé la tendance, en devenant le leader incontesté de la télévision payante anglaise. Mais Tony Ball a été fraîchement débarqué pour faire place au trentenaire James Murdoch (voir portrait ci-contre), le fils de Rupert, dont le groupe News Corp possède 35,4% du capital de BSkyB. Une nomination loin de faire l'unanimité. C'est pourquoi, au delà des résultats, c'est surtout le discours du nouveau patron qui est attendu aujourd'hui lors de l'assemblée générale annuelle. Les actionnaires ont voté l'accession de James Murdoch au comité de direction. Sans gaité de coeur toutefois. Beaucoup d'institutionnels se disent mécontent de la nomination du fils de Rupert Murdoch, une décision qui s'apparente à du népotisme, selon eux.A Londres, le titre recule de 0,43% en fin de séance, à 682,08 pence.
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