La direction d'Air Lib veut entretenir l'espoir

En dépit de l'échec, hier, des négociations avec le repreneur néerlandais Imca, la direction d'Air Lib refuse de s'avouer vaincue. Le PDG de la compagnie aérienne Jean-Charles Corbet tente d'entretenir l'espoir qu'une reprise est toujours possible. "Nous avons des discussions en cours aujourd'hui avec d'autres investisseurs potentiels", a-t-il déclaré vendredi devant les journalistes, sans donner plus de précisions. "Ce sont des gens qui réclament la confidentialité", a-t-il justifié.Air Lib, dont les avions sont cloués au sol depuis plus de 24 heures, a également déposé un recours devant le Conseil d'Etat pour faire annuler la suppression de la licence d'exploitation arrivée à expiration mercredi à minuit, selon les déclarations du porte-parole de la compagnie Pascal Perri. Autre élément positif d'un dossier qui en manque sérieusement: le dépôt de bilan que certains avaient annoncé comme devant intervenir aujourd'hui ne sera pas prononcé ce vendredi. Le président du tribunal de commerce de Créteil, Christian Rousselin, qui a reçu ce matin Jean-Charles Corbet, a confirmé cette information à l'AFP sans apporter plus d'informations sur la suite de la procédure.Jean-Charles Corbet met à profit ce laps de temps pour déployer ses meilleurs efforts afin de parvenir à une solution de dernière minute, qui éviterait la suppression des 3.200 postes de la compagnie. "Le contact avec [les pouvoirs publics] est permanent et je peux les déranger jour et nuit si une solution se met en oeuvre avec des décalages horaires qui l'imposeraient", a-t-il déclaré.Le gouvernement, qui préfèrerait sûrement éviter une nouvelle catastrophe sociale, étudie d'ultimes recours, mais avoue que les espoirs sont minces. "Rien n'est impossible" concernant l'avenir d'Air Lib "mais aujourd'hui il faut être réaliste", a admis au micro de BFM le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, après un entretien avec Jean-Charles Corbet. "La licence n'existe plus, le processus devant le tribunal est engagé. Mais dans la vie rien n'est jamais fini, naturellement", a-t-il ajouté. Dans la matinée, Dominique Bussereau a assuré à Jean-Charles Corbet qu'une licence serait trouvée, si un investisseur mettait sur la table l'argent nécessaire au sauvetage de la compagnie. Toujours est-il que le secrétaire d'Etat aux Transports a quand même mis fin ce matin aux minces espoirs que conservait Jean-Charles Corbet de voir les négocations entre Imca et le gouvernement aboutir.
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