Accord entre la direction de Bull et les porteurs d'Océane

Bull est proche du but. Alors que l'action est restée suspendue mercredi à la Bourse de Paris (et le restera jusqu'à vendredi), le groupe a en effet annoncé qu'il est parvenu à s'entendre avec "un nombre significatif" de porteurs d'Océane (obligation convertibles et/ou échangeables en actions nouvelles et/ou existantes). Beaucoup de ces derniers contestaient le plan intial de recapitalisation dévoilé il y a trois semaines.Le communiqué du groupe confirme les informations recueillies par La Tribune, qui annonçait ce matin qu'un accord avait été trouvé dans la soirée d'hier entre la direction et les porteurs d'Océane. Dans sa précédente configuration, le plan prévoyait que ces derniers abandonnent 90% de la valeur de leur créance et participent à l'augmentation de capital en échangeant chaque Océane contre 16 actions nouvelles et 8 bons de souscription. Désormais, ils obtiendront 16 actions et 16 bons de souscription. Ils pourront aussi récupérer les droits de souscription qui ne seront pas utilisés par les actionnaires ne participant pas à l'opération. Au final, et en cas de participation totale, ils détiendront 38% du groupe contre 31% dans le projet précédent."Les porteurs d'obligations convertibles soutiendront cette offre dans leur immense majorité à l'assemblée générale du 11 décembre et Bull est en passe d'être sauvé", déclarait hier soir un représentant des porteurs d'obligations, visiblement soulagé. Dans son communiqué, la direction a confirmé l'accord de la plus grande partie des porteurs d'Océane. Il faut dire qu'un refus de leur part de soutenir la recapitalisation aurait entraîné le groupe à sa perte. Outre la contribution des porteurs d'Océane, rappelons que le plan prévoit une augmentation de capital de 33 millions d'euros garantie par un groupe comprenant notamment France Télécom, Axa, NEC, Artémis (holding de la famille Pinault) et 350 managers du groupe informatique, ainsi que l'abandon par l'Etat de 90% de sa créance de 450 millions d'euros. Il ne reste donc plus à Bull qu'à obtenir l'aval européen sur ce dernier point. La Commission a porté plainte auprès de la Cour européenne de justice. Mais la décision de la Cour n'étant pas attendue avant deux ans, le groupe dispose d'une marge de maneouvre confortable.
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