L'année 2002 aura été synonyme d'échec dans l'UMTS pour l'opérateur de téléphonie mobile Telefonica Moviles. L'exercice s'est soldé par une perte de 3,72 milliards d'euros, supérieure au consensus des analystes établi à 3,59 milliards et contre un bénéfice de 893 millions d'euros un an plus tôt. Le déficit est dû à une provision d'environ 5 milliards d'euros passée dans les comptes du premier semestre et destinée à couvrir l'arrêt des investissements dans l'UMTS hors de l'Espagne. Telefonica Moviles avait été le premier opérateur en juillet dernier à geler une partie de ses opérations de téléphonie mobile de troisième génération, en attendant des jours meilleurs. Il avait donc décidé de ne conserver que les projets espagnols mais de stopper les opérations en Autriche, en Suisse, en Italie. Il avait également mis un frein en Allemagne, où, avec le finlandais Sonera, il avait créé la société Quam. Les licences UMTS ont coûté plus de 8 milliards d'euros en Allemagne et 1,3 milliard d'euros en Italie.Si l'on exclut cette charge exceptionnelle, le résultat net atteint 1,4 milliard en hausse de 46,9%, précise le groupe dans un communiqué. Les autres indicateurs sont également en hausse: le bénéfice d'exploitation ressort à 2,42 milliards d'euros en hausse de 16,5%, tandis que l'Ebitda fait un bond de 12,1% à 3,7 milliards. Le chiffre d'affaires s'établit à 9,14 milliards d'euros, soit une progression de 8,6%.C'est surtout le marché espagnol qui génère l'essentiel des bénéfices. Dans la péninsule ibérique, qui représente 76% des ventes totales, le chiffre d'affaires a augmenté de 18,7% à 6,8 milliards d'euros pour un Ebitda en hausse de 19,8% (3,3 milliards d'euros). Le nombre d'abonnés a augmenté de 11,7% à un peu plus de 20 millions de personnes. Au total en fin d'année, l'opérateur détenait presque 40 millions de clients. En effet, Telefonica Moviles est aussi très implanté en Amérique Latine et au Brésil où il détient la moitié de son portefeuille de clients. Mais dans cette zone, le groupe a subi la très forte dévaluation des monnaies locales intervenue en 2002. Résultat, le chiffre d'affaires a reculé de 14,7% à 2,29 milliards d'euros en Amérique latine et de 3,8% à 1,16 milliard au Brésil. Et ce alors que le nombre de clients dans la première zone a fait un bond de 30% et de 15,4% au Brésil.A Madrid, le titre Telefonica Moviles recule de 1,94% à 6,05 euros en fin de journée.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:15

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