Satisfecit de Mattei au Haut Conseil pour l'assurance maladie

Les cartes sont désormais entre les mains du gouvernement. Le long processus qui doit mener à une réforme en profondeur de l'assurance maladie est désormais plus qu'engagé: la première étape, à savoir l'élaboration d'un rapport destiné à fixer dans les esprits les enjeux de ce dossier et les pistes d'action, vient de s'achever puisque le texte a été remis ce matin au ministre de la Santé, Jean-François Mattei. Ce dernier a immédiatement salué dans une déclaration le travail du Haut Conseil pour l'assurance maladie, le qualifiant de "succès" et affirmant partager son analyse des axes de réforme. Le ministre a notamment fait valoir que "c'est la première fois que les partenaires sociaux et les acteurs du monde de la santé ont été ainsi réunis, pendant plusieurs semaines, pour établir ensemble un diagnostic sur l'état de notre système de soins et de prise en charge des dépenses de santé". Le rapport, dont les grandes lignes ont été largement diffusées dans la presse ces derniers jours, met selon Jean-François Mattei "en exergue les atouts, mais aussi les faiblesses de notre système de santé". "Les membres du Haut Conseil ont conclu à l'urgence d'un redressement en mettant en avant la qualité des soins", explique le ministre qui affirme rejoindre "leur préoccupation comme leur analyse des pistes d'action". Une formule qui ménage le suspense quant aux décisions que pourrait arrêter le gouvernement à l'avenir. En effet si les chiffres sont éloquents - la branche maladie devrait afficher en 2004 un déficit de l'ordre de 11 milliards d'euros, soit un déficit équivalent à celui enregistré en 2003 - il est apparu au cours des débats que les membres du conseil divergent au moins sur un point, celui du financement du système de soins. Si un consensus s'est dégagé sur les trois axes de réforme - modifier l'organisation du système, ajuster les conditions de prise en charge et agir sur les recettes - les points de vue quant aux moyens à utiliser pour augmenter ces dernières sont restés très divisés. Alors que le Haut Conseil évoque une hausse de la CSG comme "une réforme possible", le patronat s'est opposé clairement à une hausse de la fiscalité et la CGT, de l'autre côté de l'échiquier social, a pour sa part insisté sur la nécessité d'élargir le financement du système de santé à d'autres acteurs et à d'autres sources de revenus, comme les revenus financiers.
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