La croissance américaine n'en finit pas de faire preuve de vigueur. La publication, ce vendredi, de la deuxième estimation du produit intérieur brut des Etats-Unis au dernier trimestre 2003 apporte en effet une petite surprise: la croissance s'est élevée sur cette période à 4,1%, soit légèrement plus que les 4% de la première estimation et, surtout, beaucoup plus que les attentes des économistes, qui tablaient sur un chiffre revu à la baisse à 3,6%.Si les experts s'attendaient à une réévaluation à la baisse de la croissance du PIB, c'est à cause du niveau élevé des importations observé à la fin de l'année dernière. Mais si cet élément a effectivement contribué à peser sur le rythme de la croissance, il a été plus que compensé par un niveau plus soutenu que prévu des investissements des entreprises. A 4,1%, le dernier trimestre de l'année enregistre donc une performance plus qu'honorable. Certes, ce chiffre est en fort repli par rapport au troisième trimestre 2003, où la croissance avait atteint un niveau historique de 8,2%.Mais cette dernière performance ne pouvait durer, car elle était redevable d'un niveau de consommation exceptionnel des Américains, au pouvoir d'achat stimulé par les réductions d'impôts du troisième trimestre. Depuis, c'est plutôt l'inquiétude liée à la difficile situation de l'emploi qui a pris le dessus chez les consommateurs, comme vient encore de le montrer la dernière enquête du Conference Board (lire ci-contre) et comme l'a confirmé vendredi après-midi la publication de l'indice de confiance de l'Université du Michigan pour février, tombé à 94,4 (niveau final) contre 103,8 en janvier.La bonne nouvelle des chiffres d'aujourd'hui tient donc au comportement des investissements des entreprises. C'est le niveau plus soutenu que prévu de leurs dépenses en équipements et en informatique qui explique en effet la révision à la hausse du chiffre de la croissance. Autres éléments positifs: la reconstitution des stocks et une bonne tenue des exportations. En ce qui concerne les investissements des entreprises, la tendance semble d'ailleurs se confirmer en ce début d'année, comme l'ont montré jeudi les chiffres des commandes de biens durables pour janvier: au-delà de la forte baisse affichée, redevable aux commandes volatiles d'avions et de matériel militaire, ils font apparaître une progression appréciable des commandes de biens d'équipement en janvier (lire ci-contre).

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:34

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