La BCE reste l'arme au pied

La décision de la Banque centrale européenne d'opter pour le statu quo monétaire n'a pas provoqué de surprise majeure chez les économistes. Très majoritairement, ces derniers avaient parié sur une telle issue. Le loyer de l'argent dans la zone euro reste donc fixé à 2%, niveau qui est le sien depuis le mois de juin 2003. L'immobilisme de l'institut de Francfort contraste avec le choix assumé par la banque centrale de Suède (Riksbank) qui a, en revanche, décidé d'abaisser son taux directeur de 50 points de base à 2%, un plus bas historique.Fidèle à ses habitudes, le président de la BCE a justifié la position prise par l'institut de Francfort par des propos extrêmement équilibrés. Tout d'abord, même s'il n'a pas repris le terme "approprié" pour qualifier le niveau des taux d'intérêts, Jean-Claude Trichet a tout de même souligné que la politique monétaire menée restait "en ligne avec le maintien de la stabilité des prix à moyen terme". Et d'ajouter que "le bas niveau des taux d'intérêt fournit également un soutien constant à la reprise économique dans la zone euro". Ensuite, même s'il a reconnu à nouveau l'existence d'une certaine incertitude à court terme, laquelle a été attestée par des indicateurs conjoncturels aux résultats mitigés, le patron de la BCE n'en a pas moins répété sa conviction que la reprise se poursuit. A l'appui de sa démonstration, Jean-Claude Trichet a réitéré sa certitude de voir les exportations croître "significativement cette année et l'année prochaine". Le Français a également estimé que l'investissement va bénéficier "de conditions favorables de financement et de l'amélioration des bénéfices des entreprises". A côté de ces points positifs, le président de la BCE a cependant relevé quelques facteurs de risques, liés pour les premiers aux déséquilibres mondiaux et pour les seconds "à la faiblesse de la consommation privée dans la zone euro". Enfin, en ce qui concerne l'inflation, Jean-Claude Trichet a indiqué que la BCE s'attend à une certaine volatilité des prix à court terme mais estime aussi que l'inflation restera en ligne avec l'objectif de stabilité des prix. Juste après les explications du président de la BCE, l'euro progressait sur le marché des changes, à 1,2381 dollar.
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