Un entretien avec Jean-Baptiste Champeaux, responsable du développement Carnet de Vol

Yves Sassi : Comment définissez vous votre concept ?Jean-Baptiste Champeaux : Le terme qui convient le mieux, c'est "Urban Soft". Notre coeur de cible, ce sont les hommes de 25 à 35 ans. Mais nous habillons plus largement les hommes actifs, modernes des zones urbaines, les professions libérales. C'est une clientèle qui n'aime pas les marques trop populaires, mais qui recherche un prix raisonnable. Nous ne sommes pas aussi connus que Zara, Celio ou Armand Thiery, mais c'est un avantage. C'est une façon de se démarquer. Et nous avons un taux de fidélisation très exceptionnel pour la profession. Nos clients sont fiers d'appartenir à une confrérie. C'est ce qu'ils recherchent. D'autre part, nos magasins sont d'une superficie qui permet une relation plus proche avec le client. Nous jouons plus sur la fidélisation que sur notre renommée. Quels sont les avantages que vous proposez à vos partenaires ?Tout d'abord, le fait de maîtriser l'ensemble de la chaîne de la production à la distribution et dans un même temps d'être une petite entreprise (120 salariés) nous permet d'être très réactifs. Nous livrons nos 60 magasins chaque semaine. Je rappelle que nous proposons un contrat de commission affiliation. Outre l'avantage financier que cela suppose, c'est une formule qui permet aux magasins de disposer en permanence d'une offre complète.Qui sont les candidats de votre enseigne ?Ce ne sont pas forcément des professionnels du textile. Ce peut être un homme ou une femme. D'ailleurs, 50 % de nos clientes sont des femmes. Elles achètent pour leurs conjoints ou les amènent dans les boutiques. Quel est l'investissement nécessaire pour la création d'un magasin Carnet de Vol ?Nous avons énormément travaillé sur le concept, notamment en ce qui concerne l'aménagement des points de vente. Le fait, tout d'abord, d'implanter nos magasins sur de petites surfaces (50 à 100 m² environ) permet de diminuer les coûts. D'autre part, les aménagements ont été étudiés de façon à ce que l'ensemble de l'investissement ne dépasse pas 100.000 euros. Nous ne gagnons pas un cent sur le mobilier. Nous gagnons notre argent en vendant les produits que nous fabriquons !Ce qui va compter, bien entendu, c'est l'emplacement. Nous implantons nos magasins dans les centres commerciaux et les galeries. De plus, il suffit de deux personnes pour tenir la boutique. Ceci dit, le chiffre d'affaires des unités est de l'ordre de 300.000 à 1.150.000 euros, selon le type d'implantation. Et nous pouvons l'annoncer maintenant, la progression de chiffre d'affaires en 2003, par rapport à l'exercice précédent est très importante.Quels sont vos objectifs de développement ?Aujourd'hui, Carnet de Vol compte 60 magasins dont 30 succursales. Je pense que nous pouvons implanter 120 magasins en France, ce qui représente environ 6 ouvertures par an. Nous avons également des projets d'implantations à l'export. Le Moyen-Orient, l'Asie, le Maghreb et naturellement l'Europe font partie de nos ambitions internationales. D'ailleurs l'enseigne est déjà présente en Italie avec 5 magasins qui réussissent très bien. Et si notre concept fonctionne en Italie, il est bien évident qu'il se développera sur le plan international.
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