Augmentation de capital pour les sociétés d'autoroutes

"Oui, ce sera une augmentation de capital". Lors de sa conférence de presse (voir ci-contre) pendant laquelle il a annoncé la vente par l'Etat de 35% du motoriste Snecma avant le mois de juin, le ministre de l'Economie et des Finances a également fait ce mardi le point sur l'avenir des sociétés d'autoroutes françaises. Rejetant le principe d'une cession de titres, Nicolas Sarkozy a donc opté pour l'augmentation du capital de la SANEF (Société des Autoroutes du Nord et de l'Est de la France) et de la SAPRR (Société des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) avant la fin de l'année."Ce que l'on veut, c'est améliorer la présentation du bilan de ces deux sociétés dont vous savez sans doute qu'elles ont un bilan un peu dégradé par une situation d'endettement qui n'est pas favorable", a expliqué le ministre. Le principe choisi est donc le même que celui retenu par le précédent gouvernement en décembre à l'occasion du Comité interministériel d'aménagement du territoire (CIADT).Quant aux modalités de l'opération, qui devraient être annoncées prochainement, elles pourraient être identiques à ce qui avait été estimé en décembre, à savoir une ouverture de 20% du capital de chaque société pour un montant total de 1 milliard d'euros.Plutôt que d'envisager une entrée rapide de capitaux via une cession de parts, le gouvernement préfère donc jouer la carte de l'assainissement financier des autoroutes françaises en vue d'en recueillir des dividendes croissants dans les années à venir. On parlait en décembre dernier d'une manne annuelle de 1,45 milliard d'euros en 2020 puis de 1,9 milliard en 2027.Mais la grande question qui a mobilisé l'attention dans le secteur depuis des mois a surtout été celle du sort réservé aux Autoroutes du Sud de la France (ASF). En décembre, le gouvernement avait pris la décision de ne pas privatiser la société dont l'Etat détient 50,3%. Une mesure qui est venue remettre en cause la stratégie de Vinci, lequel avait pris pied à hauteur de 20% dans les ASF en vue d'une privatisation. Si les prétendants avaient encore quelque espoir de pouvoir mettre la main sur les ASF, ils ont dû être déçus. Car Nicolas Sarkozy n'est pas revenu sur la position prise en décembre.
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