Sanofi prépare l'après-OPA

Ce sera GlaxoSmithKline (GSK). En discussion depuis cet hiver avec plusieurs groupes du secteur, Sanofi-Synthélabo vient d'annoncer qu'il s'était entendu avec le Britannique pour lui céder ses deux anti-thrombotiques, Arixtra et Fraxiparine.Une précision toutefois de la part du laboratoire: la vente, pour un montant de 453 millions d'euros, n'aura lieu que si l'offre de Sanofi sur Aventis aboutit. Car cette cession n'a pour but que d'éviter les doublons entre les gammes des deux groupes. Outre les produits eux-mêmes, elle concernera aussi l'usine qui les fabrique à Notre-Dame-de-Bondeville en Seine-Maritime.Le directeur de ce site l'avait d'ailleurs expliqué à La Tribune en février. "La Federal Trade Commission, autorité de concurrence américaine, exige que la cession ne se limite pas aux produits, mais comprenne aussi les locaux, le matériel et les hommes", indiquait Bernard Vidil. Et de préciser: "le futur groupe Sanofi-Synthélabo-Aventis possédant Lovenox (Aventis), Fraxiparine-Arixtra (Sanofi-Synthélabo) serait en position de quasi-monopole, aux USA notamment, où Lovenox possède déjà une part de marché très importante. De plus, Lovenox représente 1,7 milliard d'euros de chiffre d'affaires contre seulement 350 millions pour Arixtra-Fraxiparine. La logique économique veut que l'on se sépare du chiffre d'affaires le moins élevé".Parallèlement à cette annonce, le gouvernement "n'a pas changé de position", a-t-on souligné ce mardi dans l'entourage du Premier ministre, selon l'AFP. Cette indication est venue après les déclarations de Patrick Devedjian, le ministre délégué à l'Industrie, qui estimait vendredi que l'Etat devait rester neutre dans ce dossier, laissant croire que la France ne privilégiait plus une solution nationale. Mais le service de presse de Matignon a rectifié le tir ce mardi en déclarant que Jean-Pierre Raffarin "reste très attentif à l'intérêt national et stratégique de ces sociétés". Il n'est donc toujours pas question pour le gouvernement de donner son aval à Novartis. Une condition sans laquelle le Suisse ne compte pas venir jouer les chevaliers blancs pour Aventis.
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