Sarkozy donne des garanties sur le statut d'EDF

Le gouvernement est prêt à relever sensiblement le seuil minimum de participation de l'Etat dans le capital d'EDF: c'est ce qu'a annoncé Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Economie, lors d'une visite à la centrale nucléaire de Chinon. Une concession aux tenants de la conception traditionnelle du service public de l'électricité, destinée à faire accepter le changement de statut d'EDF, qui devrait être déposé au Conseil d'Etat dès le début du mois de mai.L'Etat français pourrait finalement être amené à conserver au minimum 60, voire 66% du capital d'EDF dans le cadre de l'évolution du statut de l'entreprise publique. Selon Nicolas Sarkozy, en effet, un tel niveau de participation de l'Etat dans EDF ne serait "pas un problème", puisque l'Etat doit de toutes façons rester "massivement majoritaire" dans l'entreprise après son changement de statut. Cette précision intervient alors que le ministre de l'Economie a annoncé à Chinon que le projet sur le changement de statut sera présenté au Conseil d'Etat "début mai". Il s'agirait là d'une évolution importante par rapport à l'état actuel du projet, qui prévoit que l'Etat conserve une simple majorité dans EDF. Nicolas Sarkozy a précisé, en fait, que cette notion de simple majorité pourrait être laissée dans le projet modifié, mais que le gouvernement ne s'opposera pas "à ce qu'il soit sensiblement relevé lors de la discussion au Parlement". Selon le ministre, le nouveau texte garantira désormais que les filiales issues du nouveau statut d'EDF-GDF seront "à 100% publiques, ce qui n'était pas (le cas) dans le texte initial". Avec ces concessions, le ministre espère désamorcer l'hostilité des syndicats d'EDF à une évolution du statut qu'ils considèrent comme une première étape vers la privatisation de l'entreprise.Le Conseil d'Etat devrait donc être saisi du projet dans les prochains jours. Initialement, l'examen du projet de loi par le Conseil était prévu pour le 8 avril dernier. Mais il avait été repoussé une première fois au 22 avril en raison du remaniement ministériel après les élections régionales puis, à nouveau, à fin avril-début mai. Après son examen par le Conseil d'Etat, le texte passera en conseil des ministres, avant d'être discuté et voté au Parlement. Le gouvernement s'est engagé à ce que le changement de statut des deux entreprises publiques soit définitivement bouclé avant la fin de l'année.
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