latribune.fr- Vous affirmez que le secteur américain de la pharmacie devrait réagir au résultat des élections présidentielles aux Etats Unis. Comment cela? Douglas Bean- Le problème de la pharmacie et de la santé aux Etats-Unis est une affaire ancienne. Quel que soit le résultat des élections, il sera nécessaire d'imposer un meilleur contrôle sur les prix des médicaments. Si les Démocrates remportent la victoire, avec John Kerry, l'impact devrait sans doute être plus perceptible. Les entreprises pharmaceutiques doivent rester attentives aux résultats des élections.Pourquoi? Les Démocrates sont plus enclins au changement dans le domaine, afin, notamment, d'effectuer un contrôle de la hausse des prix pour les consommateurs finaux. Cela ne veut pas dire en revanche qu'il faille prévoir une baisse des prix! Doit-on toutefois s'attendre à une période difficile pour le secteur? Heureusement pour le secteur, des éléments fondamentaux soutiennent la croissance. Cela concerne notamment l'augmentation de l'espérance de vie et une très grande visibilité sur le secteur. Cependant, on peut penser que les valeurs américaines sont aujourd'hui à leur prix. Car il apparaît clair que la croissance des bénéfices des sociétés de pharmacie américaine va ralentir. Y a-t-il des sociétés qui sont plus privilégiées que d'autres vis à vis de la croissance? Pfizer bénéfice en effet d'un important réservoir de médicaments déjà commercialisés et à venir. Le distributeur Cardinal affiche également une très bonne visibilité en raison des volumes écoulés et de la diversification de ses débouchés (notamment avec les hôpitaux). Enfin, malgré son faible "pipeline", Merck devrait renouer avec une forte croissance des bénéfices par action. L'action apparaît ainsi peu valorisée par la Bourse.

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:50

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