La province fortement touchée par l'appel à la grève

Contrasté. L'appel à la grève par les syndicats pour dénoncer la suppression du lundi de Pentecôte est diversement suivi aujourd'hui. Selon le ministère de la Fonction publique, la grève est suivie par 3% à 30% des fonctionnaires. Dans l'Education, le taux de grévistes était "de 19 à 24% selon les cycles", au ministère des Finances "aux alentours de 25%" et au ministère de l'Emploi "aux alentours de 30%", selon une porte-parole du ministère interrogée par l'AFP. Si à Paris, le trafic des transports en commun est peu perturbé, les difficultés à circuler par tramway, TER et bus s'accumulent dans le reste de l'Hexagone. A Nantes, seuls 10% des autobus et tramways ont circulé ce matin. A Tours, les transports étaient totalement paralysés. A Orléans, trois tramways sur quatre circulaient, et de fortes perturbations étaient signalées dans le trafic des bus. A Brest, Caen, Rouen et au Havre, une très forte majorité de conducteurs de bus a répondu à l'appel à la grève. Dans cette dernière ville notamment, environ 80% des chauffeurs se sont mobilisés.Dans le Nord, la situation n'est guère plus réjouissante. A Lille, aucun métro et tramway ne circulait ce matin. Seuls 40% des services de bus étaient assurés sur environ un tiers des lignes. A Amiens, 10% du trafic de bus a été assuré. A Toulouse, les grévistes ont bloqué les sorties de dépôts, paralysant totalisant un trafic déjà réduit à 50%. Enfin, à Clermont-Ferrand et Dijon, les services de transports bus étaient totalement bloqués.Quant au trafic aérien, il reste peu perturbé. Seuls quelques retards ont été enregistrés à l'aéroport d'Orly.La presse quotidienne et régionale est également touchée. Le Progrès, la Montagne étaient absents des kiosques ce matin. La suppression du lundi de Pentecôte - un jour traditionnellement férié - a été décidée par le gouvernement pour financer un plan d'aide aux personnes âgées et handicapées. Cette décision a été prise suite à la canicule de l'été 2003 qui a mis en relief les difficultés de l'administration médicale et sanitaire de la France à réagir dans une situation d'urgence de ce type. Grâce à la suppression de ce jour férié, le gouvernement compte récolter deux milliards d'euros de recettes supplémentaires.Alors que le gouvernement comptait sur la mobilisation et la solidarité des Français pour financer ce plan d'aide aux personnes âgées, un sondage CSA-Aujourd'hui en France/Le Parisien publié samedi indiquait que 68% des personnes interrogées souhaitaient l'abandon de la journée de solidarité.
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