Bruxelles autorise le plan de restructuration de Fret SNCF

C'est avec soulagement que le gouvernement a accueilli l'autorisation par Bruxelles du plan de restructuration de l'activité Fret de la SNCF. Un plan qui prévoit notamment des aides financières dont le montant s'élève à 1,5 milliard d'euros.Même si cette décision favorable, qui a fait l'objet d'apres négociations depuis plusieurs mois entre le gouvernement et la Commission européenne, était attendu, le ministère des Transports, Gilles de Robien s'est dit "réjoui" du dénouement heureux de ce dossier.Finalement, Bruxelles a considéré "que ce plan était compatible avec les règles européennes dans la mesure où il répond aux stricts besoins de restructuration de Fret SNCF et qu'il s'accompagne de contreparties en termes de réduction de capacité et d'ouverture anticipée du marché ferroviaire français". Ce plan de recapitalisation prévoit l'injection par l'Etat de 800 millions d'euros sur trois ans ainsi qu'un apport de 700 millions effectué par la SNCF. "La décision d'aujourd'hui permettra à Fret SNCF de restaurer sa viabilité dans un marché plus ouvert. Cette opération témoigne de l'indispensable mutation en cours dans ce secteur si nous voulons vraiment redonner une place de premier rang au rail dans le transport de marchandises en Europe", a déclaré le commissaire européen aux Transports, Jacques Barrot, au centre des longues négociations entre Bruxelles et Paris.En contrepartie de ce feu vert communautaire, la Commission européenne a obtenu des garanties sur l'autonomie du fret SNCF. Elle s'est toutefois abstenue de réclamer la filialisation de cette activité. Bruxelles aura la possibilité de vérifier que la séparation des comptes du groupe et de ceux du fret sera bien effective.Outre cette autonomie accrue, le gouvernement s'est engagé à réduire le volume du trafic de fret pendant sa restructuration et à ouvrir de façon anticipée le marché français du fret ferroviaire. De plus, autre contrepartie de cet accord, Fret SNCF et la SNCF dans son ensemble ne pourront plus recevoir de soutien financier pendant dix ans. Dans le cas contraire, Bruxelles ordonnerait la filialisation de Fret SNCF.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.