Villepin annonce une série de mesures pour répondre au malaise des banlieues

Six mois après sa nomination à Matignon, le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé aujourd'hui une série de mesures pour répondre au malaise social lors de sa conférence de presse mensuelle. Entouré de Jean-Louis Borloo (Emploi), Gilles de Robien (Education nationale), Azouz Begag (Egalité des chances) et Catherine Vautrin (Cohésion sociale), Dominique de Villepin a tout d'abord annoncé la création d'une "Agence de la cohésion sociale et de l'égalité des chances", qui regroupera l'ensemble des financements des politiques de la ville et de l'intégration.Parallèlement à un "effort public de réhabilitation" des galeries commerciales situées dans les zones urbaines sensibles (ZUS), les contrats-jeunes en entreprises (CJE), dits contrats Fillon, seront étendus à "l'ensemble des jeunes des ZUS" et ce, "quel que soit leur niveau de diplôme". Par ailleurs, les grandes entreprises pourront déduire de l'impôt sur les sociétés 50% des sommes investies dans le capital des PME installées dans les zones franches urbaines.L'apprentissage à 14 ans sera mis en oeuvre "dès la rentrée 2006" et les jeunes "pourront retrouver à tout moment le collège s'ils le désirent", a indiqué le Premier ministre. "Il s'agit, sans remettre en cause l'obligation de scolarité jusqu'à 16 ans qui est un droit, de donner la possibilité à des jeunes qui ne s'épanouissent pas à l'école de s'engager dans des parcours différents (...), il y aura en permanence réversibilité de ce choix", a précisé Dominique de Villepin. La première année doit permettre aux jeunes de découvrir les métiers dans l'entreprise, tout en consolidant l'acquisition du socle commun des connaissances et à partir de 15 ans, ils pourront bénéficier d'un vrai contrat de travail.Autre mesure destinée à développer l'intégration des jeunes issus de milieux défavorisés, le lycée parisien Henri IV accueillera, dès la rentrée scolaire 2006, une trentaine de bacheliers venant de zones d'éducation prioritaires (ZEP) afin de les préparer aux classes préparatoires (hypokhâgne, math'sup...). Enfin, pour lutter contre la discrimination, le Premier ministre a annoncé la légalisation du testing. Cette méthode consiste à vérifier à l'improviste que les entreprises, les boîtes de nuit ou les agences immobilières n'ont pas de pratiques discriminatoires.
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