Les loyers sont repartis à la hausse au premier semestre

Mauvaise nouvelle pour les locataires. Après deux années de repli relatif, les loyers sont repartis à la hausse au premier semestre 2005. Selon l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) qui représente les propriétaires privés, les loyers ont progressé de 4,7% depuis le début de l'année. La hausse est encore plus sensible en cas de relocation du logement, lorsqu'un changement de locataire se produit: +6,3%. Entre 1998 et 2005, les loyers affichent une hausse de 4,1% en moyenne par an. "Logiquement, de grandes disparités existent selon les régions. Ainsi, si la hausse des loyers est restée limitée en Lorraine (+1%), dans les Pays de la Loire (+0,9%) ou en Picardie, elle est restée bien plus soutenue en Aquitaine (+7,3%), en Provence-Alpes-Côte d'Azur (+7,2%) ou en Alsace (+6,8%)", détaille le président de l'UNPI, Jean Perrin.Des disparités régionales existent également au niveau des montants de loyers. Ainsi, si le prix du mètre carré moyen à la location s'élève à 10,8 euros au niveau national, il atteint respectivement 6,9 euros et 7 euros en Franche-Comté et dans le Limousin. Les sommets sont atteints dans la région PACA et dans la capitale, régions dans lesquelles le prix du mètre carré à la location s'élève respectivement à 11,2 euros et 16,8 euros."Ces écarts - outre la loi de l'offre et de la demande - s'expliquent par les différences de pouvoir d'achat des ménages selon les régions. Un pouvoir d'achat qui est à la mesure de ce que sont les perspectives économiques de chaque région", explique Michel Mouillart, professeur à l'université de Nanterre Paris X. "Toutefois, le rattrapage se poursuit entre les métropoles régionales et la capitale", ajoute-t-il.Conséquence de cette reprise de la hausse des loyers, la solvabilité des locataires se fragilise. "C'est logique. Comme le pouvoir d'achat des ménages, ainsi que les aides au logement, progressent peu, voire stagnent, les locataires ont de plus en plus de mal à payer leur loyer. C'est préoccupant", s'inquiète Jean Perrin. Une fragilité que les "contrats nouvelle embauche" récemment créés par le gouvernement ne devraient pas améliorer selon l'UNPI. "Il est certain que face à ce type nouveau de précarité, il sera de plus en plus difficile pour les locataires de garantir leur solvabilité", ajoute Jean Perrin.
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