Jean-Pierre Raffarin présente des voeux plutôt fades

Un peu de social et d'Europe, une pincée d'économie et... peu d'espoirs de retrouver des survivants français dans les pays d'Asie frappés le tsunami du 26 décembre dernier: tels ont été les principaux messages délivrés par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin lors de la présentation de ses voeux à la presse lundi matin. Au volet social, Jean-Pierre Raffarin a annoncé qu'il réunirait une Conférence nationale pour l'égalité des chances le 3 février prochain à laquelle participeront "les partenaires sociaux et les personnalités qualifiées". Cette conférence "sera le point de départ d'un accord interprofessionnel sur le modèle de ce qui a été entrepris pour l'égalité professionnelle". "L'Etat doit prendre ses responsabilités en organisant une politique d'intégration et d'égalité des chances efficace qui permette à ceux qui viennent d'obtenir la nationalité française de trouver leur place dans notre pays sans être tentés par le communautarisme. La République ne peut être éclatée. Si la République était un paysage, ce ne serait pas le bocage", a-t-il déclaré.Le Premier ministre a également commenté sa future implication dans la campagne sur la Constitution européenne. Il a notamment déclaré qu'il ferait ce qu'il "doit faire, ni plus, ni moins. Le gouvernement informera et expliquera comme il se doit. Ma conviction européenne n'est pas clandestine. Elle est suffisamment forte pour pouvoir être partagée. Je souhaite une campagne ouverte, pluraliste et non partisane", reprenant ainsi le souhait déjà énoncé par le président de la République Jacques Chirac lors de la présentation de ses voeux aux forces vives de la Nation la semaine dernière.Sur le plan de l'emploi, le Premier ministre a indiqué que la loi d'orientation pour la recherche, qui doit être votée avant l'été prochain, comprendra un plan pluriannuel de l'emploi scientifique public, "un plan volontariste, pour donner aux jeunes chercheurs de la visibilité sur leur avenir". Il a également insisté sur le développement de la recherche dans les entreprises, "domaine dans lequel la France est particulièrement en retard". Plusieurs mesures devraient ainsi encourager les partenariats entre entreprises et laboratoires publics, favoriser l'implication des PME dans la recherche ainsi que le développement de crédit impôt recherche, notamment pour l'engagement des doctorants. Le volet économique a essentiellement porté sur la création de la future Agence pour l'innovation industrielle qui sera créée, à l'initiative de Jacques Chirac, au cours du premier semestre. Jean-Pierre Raffarin a également précisé que le gouvernement définirait en avril prochain un projet de loi de développement de l'économie et des entreprises, avec trois grands thèmes : le programme de développement des entreprises, la réforme des relations commerciales entre distributeurs et fournisseurs ainsi que la réforme du crédit hypothécaire et le développement de la participation.Enfin, le chef du gouvernement a déclaré craindre que la "grande majorité" des Français dont on est sans nouvelles depuis les raz de marée aient "perdu la vie dans cette catastrophe". "Le nombre des victimes françaises ne peut encore être déterminé avec précision, malgré tous les efforts entrepris par nos services et par les autorités locales".Par ailleurs, avec l'objectif avoué de faire taire les rumeurs sur son éventuel départ du gouvernement, Jean-Pierre Raffarin a donné rendez-vous à la presse pour les voeux 2006...Le nombre de tués sur la route a baissé en 2004Au cours de la présentation de ses voeux à la presse, le Premier ministre a également fait le point sur le nombre de tués sur les routes de France en 2004. Ceux-ci ont baissé de 9% l'année dernière par rapport à 2003. "Il y a trois ans, notre pays avait 50% de morts en plus sur ses routes. Ce résultat est le fruit de la compréhension des Français et de la volonté et de la ténacité" du gouvernement qui en a fait l'un de ses thèmes de bataille depuis 2002. Selon un bilan provisoire rendu public lundi par l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, il y a eu 5.217 tués sur les routes en 2004. En 2003, le nombre de victimes s'était élevé à 5.732 personnes. Le ministre des Tranports, Gilles de Robien, a précisé qu'il restait "encore des efforts considérables à faire".
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