Plus de 50 morts dans les attentats de Londres

Le bilan des attentats de jeudi s'alourdit. Selon les derniers chiffres communiqués vendredi, le nombre des morts s'élève désormais à "plus de 50", a annoncé Ian Blair, le chef de la police britannique. A cela s'ajoutent 700 blessés dont 350 sont encore hospitalisés, 22 étant dans un état critique. Selon Ian Blair, "absolument rien ne suggère la version d'un attentat suicide", même si "à ce stade de l'enquête, aucune hypothèse ne peut être écartée". Ces attaques "portent la marque d'Al-Qaïda", a affirmé le chef de la police, selon qui il est "probable" qu'il y a en Grande-Bretagne une cellule encore active.Après le chaos de jeudi, la capitale britannique s'efforce malgré tout de retrouver un semblant de normalité. Les quatre bombes - trois ont explosé dans le métro, une dans un bus - avaient entraîné une interruption totale des transports en commun londoniens à partir du milieu de la matinée. Vendredi matin, le métro a repris progressivement du service.Dans la matinée, sept lignes fonctionnaient normalement. Quatre lignes étaient partiellement fermées sur les sections touchées par les attentats. Enfin, deux lignes, la Circle Line et la Hammersmith and City Line sont demeurées coupées. Pour sa part, le réseau des bus était à nouveau opérationnel.Le métro londonien transporte en temps normal quelque trois millions de passagers. La police a demandé aux usagers de ne prendre les transports en commun que s'il leur est absolument nécessaire de se déplacer. Mais de nombreux Britanniques semblent avoir à coeur de réagir aux événements en menant une vie aussi normale que possible et en se rendant donc comme d'habitude à leur travail (voir ci-contre le reportage de notre correspondant à Londres).La police britannique a lancé une colossale enquête sur ces attentats, attribués à la mouvance d'Al-Qaida. Dès jeudi soir, le Premier ministre Tony Blair a affirmé que ces actes avaient été commis "au nom de l'islam". Une revendication déposée au nom d'Al-Qaida n'a toutefois pas encore été authentifiée.Mais pour le ministre des Affaires étrangères, Jack Straw, il est clair que ces attentats "présentent toutes les caractéristiques d'Al-Qaida", organisation qui s'est tristement illustrée par, entre autres, les attentats de New York et Washington le 11 septembre 2001, qui ont causé près de 3.000 morts, et ceux de Madrid le 11 mars 2004, qui ont fait 191 victimes.Les attaques de jeudi ont visé successivement, sur un peu moins d'une heure, trois métros et un bus à étage. La première explosion est intervenue à 8h56 dans une rame de métro dans un tunnel près de Liverpool Street, dans la City, et a fait sept morts. Cinq minutes plus tard, une deuxième explosion a fait 21 morts dans une rame circulant entre les stations de King's Cross et Russell Square. A 9h17, c'est la station d'Edgware Road qui était frappée, avec sept décès à la clé. La dernière explosion, enfin, a frappé un bus à impériale près de Russell Square. Deux personnes y ont trouvé la mort.Dans cette épreuve, la Grande-Bretagne a reçu le soutien de l'ensemble de la communauté internationale, d'autant que les principaux dirigeants du monde entier étaient rassemblés en Ecosse pour le sommet du G8. Cette réunion des pays les plus puissants de la planète était d'ailleurs manifestement visée par les attentats de jeudi. Tony Blair, qui s'était rendu à Londres jeudi après-midi, est retourné dans la soirée à Gleneagles, l'hôtel qui accueille le sommet. Les chefs d'Etat et de gouvernement rassemblés en Ecosse - qui comprennent les huit pays les plus développés, mais aussi les principaux pays en développement comme la Chine, l'Inde, le Brésil, le Mexique, etc... - étaient en effet tombés d'accord sur le fait que la meilleure réponse à apporter aux actes terroristes était de continuer leurs travaux sans se laisser impressionner. Dans le courant de la journée, vendredi, des accords ont été annoncés sur les deux grands sujets de ce sommet exceptionnel: les programmes d'action sur le climat et la lutte contre la pauvreté, notamment en Afrique (voir ci-contre)
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